ITA Airways : un nouveau décret favorable au rachat par Lufthansa

Un nouveau décret sur la privatisation de la compagnie ITA Airways, qui semble taillé sur mesure pour une entrée à son capital de Lufthansa, a été publié au Journal officiel italien, ouvrant la voie à la remise des offres.
Un nouveau décret encadrant la privatisation d’ITA Airways, publié le 2 janvier, prévoit une cession "en plusieurs étapes" passant par une phase initiale d'augmentation de capital réservée à l'acquéreur qui devrait dans un premier temps racheter une part minoritaire.
Ultérieurement, le prétendant, qui doit être nécessairement une compagnie aérienne, pourra acquérir la majorité du capital d'ITA Airways, précise le décret.

Le transporteur allemand Lufthansa, considéré comme grand favori dans la course au rachat d'ITA, pourrait ainsi suivre la voie déjà empruntée pour sa montée au capital de Brussels Airlines, acquise en deux étapes, en 2009 et 2016.

Dès l'acquisition d'une part minoritaire d'ITA, Lufthansa devrait prendre les commandes du successeur d'Alitalia, même si l'État italien garde un droit de regard sur les décisions stratégiques. Selon le quotidien "Corriere della Sera", Lufthansa vise une part d'environ 40 %, évaluée entre 180 et 200 millions d'euros, et pourrait monter jusqu'à 100 % du capital à moyen terme.

Lufthansa seule en piste

Officiellement, tous les candidats au rachat qui avaient participé à la procédure de vente précédente menée par l'ancien gouvernement dirigé par Mario Draghi sont cependant autorisés à soumettre des offres. Le gouvernement Draghi avait sélectionné fin août l'offre concurrente du fonds d'investissement américain Certares, associé à Air France-KLM et Delta Air Lines, en vue de l'ouverture de négociations exclusives.

Devant l'absence de progrès dans les discussions, le nouveau ministre de l'Économie Giancarlo Giorgetti avait annoncé en octobre sa décision de ne pas renouveler la période d'exclusivité.

Favorable à une reprise d'ITA par Lufthansa, ce dernier s'est montré sceptique vis-à-vis d'Air France-KLM, qui aurait été selon lui un simple partenaire commercial et non industriel. Une entrée au capital par Air France-KLM ne pourrait en effet pas dépasser 10 %, car la compagnie a les mains liées en raison des conditions imposées par la Commission européenne en contrepartie de l'aide publique reçue pour surmonter la crise du Covid-19.

Le transporteur maritime italo-suisse MSC, qui avait déposé en janvier 2022 une offre conjointe avec Lufthansa, avait jeté l'éponge en novembre, laissant la compagnie allemande seule en piste.

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