Île-de-France : l’écotaxe poids lourds passe à la trappe

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a confirmé abandonner l'idée d'une écotaxe pour les camions circulant dans la région, ce dont s'est félicitée l'Organisation des transporteurs routiers européens.
Selon la branche régionale de l'Organisation des transporteurs routiers européens, Valérie Pécresse a, en marge des universités d'été du Medef fin août, annoncé avoir "renoncé définitivement à la mise en place d'une écotaxe régionale en Île-de-France, cette mesure ne permettant pas de taxer les seuls véhicules en transit".

L'entourage de la présidente de région a confirmé cet arbitrage, alors qu'en février 2021, elle s'était prononcée en faveur d’une "contribution poids lourds", visant notamment les camions en transit qui "n'apportent aucune valeur ajoutée" à la région.
Mais lors du débat d'entre-deux-tours qui a précédé sa réélection fin juin, Valérie Pécresse avait indiqué abandonner l'idée d'une écotaxe poids lourds "pour les poids lourds en transit, parce que malheureusement la Commission européenne l'interdit."

La candidate à la présidentielle via une éventuelle primaire de la droite et du centre faisait référence à une décision de la Cour de justice de l'UE (CJUE), prise en 2019, retoquant le projet de péage autoroutier qu'avait prévu de mettre en place l'Allemagne.
Les juges européens avaient donné raison à l'Autriche, qui avait pris la tête des pays limitrophes hostiles à cette vignette pouvant atteindre 130 euros par an, la qualifiant de "discriminatoire" à l'égard des automobilistes étrangers.

Définitivement adoptée en juillet, la loi "climat et résilience" prévoit la possibilité pour les régions volontaires d'instituer à partir de 2024 une écotaxe pour le transport routier de marchandises.

Transports en commun

Dans un entretien au "Parisien", Valérie Pécresse a par ailleurs précisé la mise en place de son "bouclier tarifaire" dans les transports en commun franciliens, une promesse de campagne : après une étape transitoire début 2022, "le tarif à 4 euros maximum pourra s'appliquer à tous les trajets" fin 2022, a-t-elle annoncé.

Concernant les travaux du CDG Express, la présidente de région a dit avoir écrit au Premier ministre, Jean Castex, afin de repousser sa mise en service de deux ans – de 2025 à 2027 –, afin de "garantir un fonctionnement satisfaisant du RER B", ce "qu'aujourd'hui l'État n'est pas en capacité de garantir" selon elle.

Les travaux de rénovation du RER B au nord de Paris sont en effet liés au chantier du CDG Express, une liaison rapide entre la capitale et l'aéroport de Roissy menacée par une procédure judiciaire.

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