Immobilier d'entreprise : 2015, année faste pour la région lyonnaise

En matière de locaux industriels, de logistique et de bureaux, le marché immobilier d’entreprise dans l’agglomération lyonnaise affiche des performances correctes soutenues par une "stratégie métropolitaine développement qui porte ses fruits malgré la raréfaction du foncier", comme le souligne Benoit de Fougeroux, président de FNAIM Entreprises du Rhône.
En matière logistique, la région lyonnaise reste une place forte française scrutée par les investisseurs et chargeurs. En 2015, ce sont 382.530 m2 qui ont été placés soit 28 % de plus par rapport à l’année précédente dont 33 % dans le neuf. En 2008, ce sont 431.468 m2 qui avaient trouvé preneurs. Sur les 24 transactions les plus significatives recensées, 23 ont été réalisées en location. XPO à Satolas et Bonce, choisi aussi par Kühne & Nagel, ont respectivement opté pour 34.420 m2 et 16.000m2 de surfaces. But International s’est implanté sur 59.300 m2 à Pusignan et Charvin, Spartoo, Pomona sur 25.250 m2, 22.830 m2 et 13.500m2  se développent à Saint-Quentin-Fallavier. Easydis a signé pour 21.700m2 à Saint-Laurent-de-Mure, ND Logistics pour 22.270 m2 à Saint-Sorlin-enBugey et Probikeshop pour 29.180 m2 à Chaponnay dans les locaux libérés par But.

41 % du marché en Nord Isère

Le Nord Isère capte 41 % du marché et est un peu moins tendu en foncier que la Plaine de l’Ain avec 22 % du marché et qui n’a plus de disponible en classe A. "Il y a une vraie tension sur l’offre disponible qui concerne un stock de 260.000 m2 dont 70.000 m2 sont déjà sous compromis ou signés sous bail. Dès qu’une opportunité surgit en classe A et en première couronne, elle part très vite", observe Olivier Durif, responsable du département industriel et logistique pour Jones Lang LaSalle. Ce dernier sait aussi que la modification de la DTA dans le Nord-Isère n’aura malheureusement pas d’incidence à court terme.
Les investisseurs reprennent-ils le chemin des opérations en blanc, un signe de confiance ? "Le retour de deux opérations en blanc avec Prologis, numéro un mondial en logistique, et Aviva pour 50.000 m2 est une sorte d’événement", selon Olivier Durif, qui pense que l’inadéquation entre l’offre et la demande, notamment pour les bâtiments de plus de 40.000 m2, pratiquement inexistants, va contraindre les acteurs du secteur à porter leur regard vers Pont d'Ain ou Valence, Villefranche ou la Bourgogne…
En 2015, près de 1,3 milliard d’euros a été investi en immobilier d’entreprises dont 760 millions pour les bureaux (La Part-Dieu est le deuxième secteur tertiaire après la Défense et plusieurs projets sont actés), 292 millions pour les locaux commerciaux, 147 millions pour la logistique et 60 millions pour les activités industrielles mixtes.

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