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Sur l’Axe Seine, les ports d’Haropa - et leurs 2,7 millions de m2 d’entrepôts - n’offrent pas les mêmes conditions fiscales selon qu'on se situe sur la zone logistique havraise - au bord de la mer la plus fréquentée du globe - ou aux abords des terminaux de Gennevilliers, à 10 kilomètres de Paris. "La fiscalité urbaine est deux fois plus élevée à Gennevilliers qu’au Havre ou à Rouen, expliquait Michel Korsakoff, cofondateur et associé de Bâtir Technologies, lors d’une conférence qui se tenait au Havre le 28 novembre au congrès de l’Aslog : pour un entrepôt de 36.000 m2 avec 500 m2 de bureaux et parking, elle s’élève à 1.480.000 euros à Gennevilliers contre 743.000 euros à Rouen et au Havre". Mêmes disparités pour la fiscalité d’exploitation, établie à 664.000 euros sur Gennevilliers quand elle ne dépasse pas 375.000 euros à Rouen. "C’est l’effet du Grand Paris, mais c’est également la résultante de l’augmentation et de la création des taxe en Île-de-France", note l’expert. Face à ces disparités et considérant les attentes de chargeurs qui exigent de se situer au plus près des terminaux, les autorités publiques affichent leurs responsabilités : "L’immobilier logistique est rare et cher, notait Étienne Dereu, directeur de l’agence Port autonome de Gennevilliers ; sur cet espace francilien de Gennevilliers qui compte 400 hectares de superficie et 500.000 m2 d’entrepôts, notre politique d’aménagement est établie sur une logique de réserve et de densification maximale". Face au coût de l’immobilier et à la rareté du foncier, la hauteur des bâtiments apparaît comme une des solutions.