
Pour DTZ, deux tendances opposées vont dominer en 2012 : «Une croissance économique toujours forte en Europe centrale et de l’Est ainsi que dans les pays nordiques, et un ralentissement ailleurs où logisticiens et chargeurs vont continuer à réduire leurs coûts d’occupation en optimisant leurs implantations quand leur renouvellement de baux le permettent».
«Hors bâtiments «prime», l’offre reste abondante partout en Europe»
Focalisée sur les entrepôts neufs Classe A, la demande serait animée comme en 2011 par la grande distribution et le e-commerce à l’exemple d’Amazon qui a loué l’an passé 400.000 m2 en quatre sites en Allemagne et 65.000 m2 en Angleterre. Si la faible disponibilité de ces bâtiments «prime» risque «d’entraîner à la marge des hausses de loyers, la rareté des produits favorise le développement de clés en main et de comptes propres», constate BNP Paribas. Sur les autres segments, «l’offre reste abondante partout en Europe», relèvent les deux sociétés.
Dynamisme du marché français
Sur l’ensemble de l’année 2011, les principaux marchés européens de l’immobilier logistique ont connu une forte croissance. Royaume-Uni, Allemagne, France, Europe centrale et Benelux recensent 15,6 millions de m2 placés contre 11 millions de m2 en 2010. Les progressions les plus importantes concernent la Belgique (+ 90 %), la France (+ 48 %) et l’Allemagne (+ 42 %). Par ville-région, Paris et l’Île-de-France se distingue devant Birmingham, Londres et sa périphérie, Hambourg et Manchester. Lyon avec Rhône-Alpes, Lille et le Nord-Pas-de-Calais, Marseille avec Paca arrivent respectivement 7e, 14e et 16e parmi les régions les plus dynamiques d’Europe en 2011. En parallèle, l’investissement sur le marché européen de l’immobilier logistique s’est élevé à 10,4 milliards d’euros contre 8,6 milliards en 2010. Un tassement est anticipé cette année autour de rendements «prime» stables, en dessous de 7 % dans la majorité des villes allemandes et britanniques, et de 8 % dans la plupart des autres pays d’Europe, selon BNP Paribas.