VNF a inauguré l’allongement de l’écluse de Couzon : 9 mètres pour une mise au grand gabarit. Ces travaux permettent d’harmoniser sa longueur avec celle des autres écluses de l’axe à grand gabarit Saône Rhône de 550 km et d’accueillir des convois poussés de 190 mètres en réduisant le temps du passage de 2 à 4 heures à seulement 20 minutes.
La démonstration a été faite avec un convoi de CFT, "Le Triomphant" qui a exécuté rapidement la manœuvre. Les travaux d’allongement, très minutés, ont été réalisés pendant la période de chômage de dix jours et l’extension a été complétée par la construction de murs-guides afin d’améliorer et sécuriser l’accès aval des bateaux à l’écluse. Un caisson d’allongement a été préfabriqué puis assemblé au port de Lyon. Il a ensuite été acheminé par flottaison sur la Saône près de l’écluse. En mars 2016, le caisson a été mis en place puis totalement immergé. Une fois la structure à bonne profondeur et dans le bon alignement, un béton spécial a été coulé dans le caisson pour le maintenir en fond de rivière. L’allongement a ensuite été mis à sec par batardage pour poser les nouvelles portes d’écluse et les murs-guides ont été construits. VNF, maître d’ouvrage, qualifie ce chantier de "vrai challenge" car il fut réalisé en un temps record, sans interruption de la navigation et avec des techniques novatrices.
9 mètres et 14 millions investis
Ce chantier de 14 millions d’euros a été cofinancé dans le cadre du Plan Rhône par VNF (71 %), la région Auvergne-Rhône-Alpes (22 %) et l’UE (7 %). Les sociétés Tournaud, Soletanche, Ducrocq et MCC ont composé le groupement en charge des travaux.
Chaque année, l’écluse de Couzon-Rochetaillée permet le passage de 5.000 bateaux, tous styles confondus.
9 mètres et 14 millions investis
Ce chantier de 14 millions d’euros a été cofinancé dans le cadre du Plan Rhône par VNF (71 %), la région Auvergne-Rhône-Alpes (22 %) et l’UE (7 %). Les sociétés Tournaud, Soletanche, Ducrocq et MCC ont composé le groupement en charge des travaux.
Chaque année, l’écluse de Couzon-Rochetaillée permet le passage de 5.000 bateaux, tous styles confondus.
"L’urgence, ce sont les conteneurs. Il faut traiter ce fret plus vite"
Mais si les paquebots ont le vent en poupe, le trafic de marchandises et de conteneurs accuse de mauvais et préoccupants résultats sur le bassin Rhône-Saône. Plusieurs mariniers l’ont déserté pour les canaux du Nord, les frets sont insuffisants, les traitements du fluvial à Fos posent problème. "L’urgence, ce sont les conteneurs. Il faut traiter ce fret plus vite", observe un professionnel tandis qu’un marinier qui a encore neuf ans à accomplir se demande comment il va "tenir". "Il faut mettre tout le monde autour de la table et que les intérêts s’alignent en dégageant des solutions pour améliorer la situation et mieux prendre en compte le mode fluvial", estime Thierry Guimbaud.