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C’est en novembre que les sociétés concessionnaires d’autoroutes présentent leurs projets de grilles tarifaires applicables en février de l’année suivante. Un moment craint désormais par les transporteurs routiers échaudés par cinq années de hausse continue. Tel est le constat dressé par le CNR dans sa dernière enquête longue distance.
«Hausse de 33 % en cinq ans»
Entre 2005 et 2010, l’organisme relève sur ce poste une augmentation moyenne des coûts kilométriques d’usage de 33 % ! Deux facteurs sont à l’origine de cette inflation record. La première concerne l’application de la directive Eurovignette transposée en 2008. Celle-ci a redéfini les modes de tarification autoroutière et a encadré les conditions commerciales des sociétés d’autoroutes. Principale conséquence : les rabais sur les péages sont désormais limités à 13 % par véhicule, quelle que soit la taille de l’entreprise, contre plus de 30 % auparavant. Selon le CNR, l’impact de cette réforme est à l’origine d’une hausse des tarifs de péage de l’ordre de 17 % pour un ensemble 40 tonnes. Le solde provient de revalorisations tarifaires pratiquées par les sociétés d’autoroutes sur la période.
Baisse du trafic autoroutier
Face à cette évolution, les transporteurs ont adopté des stratégies alternatives et revu leurs schémas de transport en fonction de la rentabilité ou non d’un recours systématique à l’autoroute. Cette tendance se vérifie dans les chiffres des concessionnaires et du CNR. Alors que les tarifs autoroutiers ont été revalorisés de 1,2 %, en 2010, les dépenses annuelles de péages autoroutiers ont en effet diminué dans la majorité des entreprises françaises. Le comité estime à 4,3 % la baisse des trafics poids lourds sur les autoroutes l’an passé après un repli en 2009, crise oblige. Regrettable pour la sécurité de tous sans compter les conséquences en termes de nuisances et de pollution, «le choix de l’autoroute devient moins systématique», confirme la Fédération nationale des transports routiers. «Leur utilisation est de plus en plus remise en cause car les gains de productivité kilométrique directe ne permettent plus de compenser leur coût d’usage». Pour l’heure, seuls les transporteurs évoluant sur la très longue distance y recourent encore massivement. «Néanmoins, la productivité kilométrique et les économies de coûts marginaux de pneumatiques ou d’entretien induites par une utilisation régulière de l’autoroute ne permettent plus dorénavant de compenser les coûts de péages élevés correspondants», conclut la FNTR. À l’heure où les Pouvoirs publics doivent se prononcer sur les propositions tarifaires des concessionnaires, ces évolutions et ces conséquences seront-elles prises en compte ?
Baisse du trafic autoroutier
Face à cette évolution, les transporteurs ont adopté des stratégies alternatives et revu leurs schémas de transport en fonction de la rentabilité ou non d’un recours systématique à l’autoroute. Cette tendance se vérifie dans les chiffres des concessionnaires et du CNR. Alors que les tarifs autoroutiers ont été revalorisés de 1,2 %, en 2010, les dépenses annuelles de péages autoroutiers ont en effet diminué dans la majorité des entreprises françaises. Le comité estime à 4,3 % la baisse des trafics poids lourds sur les autoroutes l’an passé après un repli en 2009, crise oblige. Regrettable pour la sécurité de tous sans compter les conséquences en termes de nuisances et de pollution, «le choix de l’autoroute devient moins systématique», confirme la Fédération nationale des transports routiers. «Leur utilisation est de plus en plus remise en cause car les gains de productivité kilométrique directe ne permettent plus de compenser leur coût d’usage». Pour l’heure, seuls les transporteurs évoluant sur la très longue distance y recourent encore massivement. «Néanmoins, la productivité kilométrique et les économies de coûts marginaux de pneumatiques ou d’entretien induites par une utilisation régulière de l’autoroute ne permettent plus dorénavant de compenser les coûts de péages élevés correspondants», conclut la FNTR. À l’heure où les Pouvoirs publics doivent se prononcer sur les propositions tarifaires des concessionnaires, ces évolutions et ces conséquences seront-elles prises en compte ?