Innovation : quel cap pour le navire autonome ?

Sécurité, rentabilité, environnement sont les principaux points mis en avant pour l’automatisation des navires maritimes et fluviaux. Mais malgré des expérimentations encourageantes, leur développement à grande échelle est suspendu à des évolutions réglementaires, selon une étude de l’Institut Paris Région parue en juin.
Si les projets de navires autonomes maritimes et fluviaux pour le transport de fret et de passagers se multiplient à travers le monde, plusieurs freins empêchent leur développement. C'est le constat dressé par l'Institut d'aménagement et d'urbanisme Paris région, dans une note publiée en juin. Au plan technologique, la recherche sur ces projets s’inspire des industries automobiles, gazière, pétrolière et de défense qui utilisent déjà des drones et des sous-marins autonomes. Les capteurs de type Lidars, à ultrasons ou vidéo, comme les systèmes de transmission, proviennent pour la plupart de l’industrie automobile, par exemple. Ces dispositifs sont complétés par des sonars pour détecter les obstacles sous-marins et adaptés au monde maritime comme à sa surface mouvante.

Tests en conditions réelles

L’Europe, à l'origine de plusieurs projets de navires autonomes, a financé plusieurs expérimentations dans ce domaine. Paris région recense ainsi différents projets emblématiques, financés entre 2012 et 2015. La Commission a ainsi soutenu le projet Munin (Maritime Unmanned Navigation through Intelligence in Networks), dans le cadre du 7e programme-cadre européen de recherche et de développement. Il étudiait le concept de bateau sans équipage dans tous ses aspects : techniques, technologiques, économiques et légaux. Le projet a regroupé huit partenaires des pays nordiques et reçu 2,9 millions d’euros de subventions. Focalisé sur le transport de marchandises, il a pu démontrer la faisabilité technique de la navigation sans équipage. Mais cette expérimentation s'est heurtée à un obstacle majeur pour son développement commercial : la réglementation internationale interdit aujourd’hui les bateaux sans équipage.
D’autres projets européens dédiés au bateau autonome ont suivi, comme les projets maritimes Hull2Hull et Autoship et le fluvial Novimar. Les résultats de ces recherches ont permis à des acteurs privés majeurs d'avancer leurs propres projets. C'est le cas des anglais Rolls-Royce et L3 ASV Global, ou des scandinaves Kongsberg, ABB et Wärtsilä, acteurs de premier rang dans le développement des navires autonomes.

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