
© Areva
Un convoi ferroviaire transportant du combustible nucléaire italien usé est parti dans la nuit du 23 au 24 juillet de la localité de Saluggia (nord de l'Italie), à destination de La Hague. Un petit groupe d'opposants à la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin s'est mobilisé pour tenter d'entraver l'avancée du convoi à Borgone di Susa, à la frontière italo-française, mais les forces de l'ordre ont convaincu au bout de quelques minutes les quinze militants (treize Italiens, un Français et un Grec) de s'éloigner de la voie ferrée. C'est le Réseau Sortir du Nucléaire, l'organisation française anti-nucléaire, qui avait donné l'alerte sur ce transport de déchets vers La Hague où le combustible doit être retraité dans l'usine Areva. L'expédition de ces déchets hautement radioactifs à travers douze départements français est la première depuis début mai 2011 lorsque avait été acheminé le 18e convoi de déchets italiens depuis 2007. Les déchets italiens, après avoir été "traités", devraient être renvoyés en Italie vers 2020 ou 2025 alors que le gouvernement italien n'a pas encore de solution pour les stocker, a affirmé Sortir du Nucléaire. Les départements traversés devraient être la Savoie, l'Ain, la Saône-et-Loire, la Côte-d'Or, l'Yonne, la Seine-et-Marne, l'Essone, le Val-de-Marne, les Yvelines, l'Eure, le Calvados et la Manche. Et en région parisienne, le convoi devrait "emprunter une fois de plus les voies du RER", selon le syndicat Sud Rail, qui déplore l'absence d'information officielle à destination des populations.