
© JAL
Le 3 août, la Bourse de Tokyo a autorisé Japan Airlines (JAL) à se réintroduire sur le marché le 19 septembre. Cette opération pourrait constituer la plus importante introduction en Bourse de l'année au Japon. Le président de la compagnie aérienne japonaise, Yoshiharu Ueki, a exprimé sa "gratitude" à l'égard des banques qui avaient effacé une bonne part de leurs créances et des anciens actionnaires qui avaient perdu leur mise lors de la faillite de janvier 2010. Exsangue à l'époque, l'ex-fleuron du secteur au Japon a survécu grâce au soutien financier des pouvoirs publics dans le cadre d'un redressement judiciaire.
La quasi-intégralité de son capital (près de 97 %) appartient à l'heure actuel à l'Etic, un organisme semi-public de redressement des entreprises qui a accompagné la restructuration de JAL, le reste étant aux mains des dirigeants de la compagnie et de ses banques. Le président a qualifié ce retour en Bourse de "nouveau départ" pour la compagnie après les turbulences subies ces dernières années.
Un plan d'économies sévère
Depuis sa faillite, la plus importante recensée au Japon hors secteur financier, JAL a drastiquement réduit la voilure pour diminuer ses dépenses. Elle a supprimé les liaisons déficitaires, cédé des activités, fermé des représentations à l'étranger, abandonné les avions très gros porteurs et voraces en carburant et accentué le recours aux partenariats. JAL a réduit d'un tiers son personnel, se séparant de quelque 16.000 salariés, via des départs en retraite anticipés, des démissions volontaires moyennant compensation et des reventes de filiales dans l'hôtellerie et les services logistiques. Elle a aussi licencié 170 personnes, n'étant pas parvenue à atteindre ses objectifs de départs volontaires. La compagnie est désormais redevenue rentable. Outre ses réformes de structure, elle a profité ces derniers mois de la mise en service du nouveau Boeing 787 qui lui permet de faire des économies de kérosène et d'une propension des Japonais à voyager à l'étranger pour profiter de la flambée du yen.
Des prix du pétrole relativement élevés et les soubresauts de la conjoncture mondiale pourraient toutefois peser sur ses résultats annuels. Pour l'ensemble de son exercice budgétaire (avril 2012-mars 2013), elle table sur un profit net en baisse de 30% à 130 milliards de yens (1,3 milliard d'euros au taux de change actuel). La nouvelle rentabilité brandie par la compagnie inquiète toutefois certains observateurs qui jugent artificielle la présentation des comptes du groupe (dont le passif a été purement et simplement effacé), et doutent de la réalité de la renaissance du porte-drapeau nippon.
Patrice Novotny
La quasi-intégralité de son capital (près de 97 %) appartient à l'heure actuel à l'Etic, un organisme semi-public de redressement des entreprises qui a accompagné la restructuration de JAL, le reste étant aux mains des dirigeants de la compagnie et de ses banques. Le président a qualifié ce retour en Bourse de "nouveau départ" pour la compagnie après les turbulences subies ces dernières années.
Un plan d'économies sévère
Depuis sa faillite, la plus importante recensée au Japon hors secteur financier, JAL a drastiquement réduit la voilure pour diminuer ses dépenses. Elle a supprimé les liaisons déficitaires, cédé des activités, fermé des représentations à l'étranger, abandonné les avions très gros porteurs et voraces en carburant et accentué le recours aux partenariats. JAL a réduit d'un tiers son personnel, se séparant de quelque 16.000 salariés, via des départs en retraite anticipés, des démissions volontaires moyennant compensation et des reventes de filiales dans l'hôtellerie et les services logistiques. Elle a aussi licencié 170 personnes, n'étant pas parvenue à atteindre ses objectifs de départs volontaires. La compagnie est désormais redevenue rentable. Outre ses réformes de structure, elle a profité ces derniers mois de la mise en service du nouveau Boeing 787 qui lui permet de faire des économies de kérosène et d'une propension des Japonais à voyager à l'étranger pour profiter de la flambée du yen.
Des prix du pétrole relativement élevés et les soubresauts de la conjoncture mondiale pourraient toutefois peser sur ses résultats annuels. Pour l'ensemble de son exercice budgétaire (avril 2012-mars 2013), elle table sur un profit net en baisse de 30% à 130 milliards de yens (1,3 milliard d'euros au taux de change actuel). La nouvelle rentabilité brandie par la compagnie inquiète toutefois certains observateurs qui jugent artificielle la présentation des comptes du groupe (dont le passif a été purement et simplement effacé), et doutent de la réalité de la renaissance du porte-drapeau nippon.
Patrice Novotny