Jean-Frédéric Laurent : "Port Réunion est maintenant sur les cartes des armateurs"

Le directeur du port réunionnais est satisfait de la massification des flux et des bienfaits qu'elle apporte à l'économie locale. Pour lui, le potentiel du nouveau hub est pratiquement illimité.
Jean-Frédéric Laurent, le président du directoire, s'attend à vivre une période plus calme après avoir accompagné la mutation de Port Réunion ces deux dernières années, tout en continuant d'en récolter les fruits : "2017 est une année de consolidation, de montée en puissance. Nous n'attendons pas de grands changements dans les dessertes mais une augmentation des volumes de transbordement".
Il affiche sa satisfaction d'avoir vu le port passer dans une autre dimension : "Nous avons passé une période très enthousiasmante. 30 % de hausse d'activité, ce n'était pas facile à digérer. La mise en place de ce projet de hub est une réussite. Port Réunion est maintenant sur les cartes des armateurs. Nous avons renversé la vapeur car nous étions un port feederisé, aujourd'hui deux tiers de nos lignes sont des services directs. Nous avons gagné 6 à 7 jours de transit-time, pour être entre 15 et 17 jours de toutes les destinations. Cela a permis à certaines entreprises de modifier leur sourcing et cela va continuer en 2017". Jean-François Laurent a annoncé le lancement d'une étude pour mesurer plus concrètement l'impact économique de cette évolution portuaire sur l'île.
Afin d'absorber la forte croissance du trafic, le port a réorganisé la circulation des camions sur les quais, avant de passer prochainement à un remaniement plus profond. "Ces aménagements sont aussi liés aux investissements des acconiers, qui se sont dotés de treize chariots supplémentaires, souligne le directeur. Nous avons traité 330.000 EVP sans trop de problèmes, nous avons encore une marge progression".
Néanmoins, il faut d'ores et déjà penser aux étapes suivantes : "Nous fonctionnons avec six portiques dont trois ZPMC neufs et nous devrons bientôt en remplacer deux datant des années 90". De même, la généralisation des navires de 14.000 EVP sur les routes Est-Ouest qui pousse les navires de 8.000 à 10.000 EVP vers les ports tels que celui de La Réunion, fait qu'"il va falloir penser à draguer de nouveau bientôt".
Jean-François Laurent prévoit de lancer cette année plusieurs études et la réflexion sur le prochain projet stratégique. "Le projet le plus mature est la remise à niveau du terre-plein du terminal à conteneurs (éclairage, chaîne de contrôles, locaux pour la douane et les contrôles phytosanitaires, prises frigo, etc.). Il s'agit de moderniser des équipements datant des années 80".
Pour le directeur du port, le potentiel du hub est pour le moment sans limite : "Le marché du transbordement dans la région n'est pas infini mais en tout cas très vaste. La montée en puissance de Port Réunion ne s'est pas faite au détriment de Maurice ou Tamatave, bien au contraire, elle permet d'avoir une alternative de fiabilité supplémentaire. On avait estimé il y a quelques années que les routes au large de Madagascar voyaient passer 6 à 7 millions d'EVP par an". Selon Jean-François Laurent, l'objectif des 100.000 EVP transbordés en 2018 (73.981 EVP en 2016) pourrait être atteint plus tôt que prévu.

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