
À 65 ans, Jean-Marie Woehrling passe la main. Le 1er septembre, il quittera la fonction de secrétaire général de la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) qu’il occupait depuis quatorze ans. Un bail marqué par une succession de tournants. "La commission est passée d’autorité régulatrice à une organisation internationale experte de son domaine", analyse-t-il. La période 1998-2012 est en effet celle où la CCNR a dû se faire sa place dans un paysage recomposé, où elle n’était plus seule. La Commission européenne est devenu un acteur incontournable au fur et à mesure de la poussée du droit communautaire. Les talents de diplomate et l’esprit de conciliation tout "rhénan" du secrétaire général ont été bien utiles. Au même titre que sa compétence première de juriste – il présidait auparavant le tribunal administratif de Strasbourg – profil un peu atypique pour un secrétaire général de la CCNR.
Un rôle d’expert
"Je considère comme un hommage à la qualité de notre travail la reprise dans les directives européennes de nombreux aspects de la réglementation que nous avons adoptés. Nous avons trouvé notre place au milieu de nouveaux partenaires, nous conservons et cultivons notre rôle d’expert, d’aiguillon, prêt à faire progresser les prescriptions techniques qui ont débouché par exemple sur la baisse des émissions polluantes des moteurs. Il y a quelques années, il fut question de créer une agence communautaire de la navigation intérieure. Nous avons répondu qu’elle existe déjà de fait, c’est nous", souligne Jean-Marie Woehrling.
Sous son mandat, la CCNR a également réaffirmé avec force le principe de liberté de navigation sur le fleuve dont elle est la garante depuis sa genèse en 1815. Elle a tissé des liens avec son homologue du Danube dans le contexte de l’après-chute du Mur, mais pas de façon aussi riche que le secrétaire général l’aurait souhaité.
Les "chantiers" ne manquent pas. Jean-Marie Woehrling cite la modernisation du système de qualification des équipages, le maintien de la compétitivité des prix par rapport au fer et à la route, les impacts du changement climatique, la recherche d’innovations techniques majeures.
Lui-même ne restera pas inactif. Président de l’Institut du droit local d’Alsace-Moselle, il pourra aussi consacrer son temps et son énergie au bilinguisme franco-allemand en Alsace dont il est l’un des promoteurs les plus fervents.
Un rôle d’expert
"Je considère comme un hommage à la qualité de notre travail la reprise dans les directives européennes de nombreux aspects de la réglementation que nous avons adoptés. Nous avons trouvé notre place au milieu de nouveaux partenaires, nous conservons et cultivons notre rôle d’expert, d’aiguillon, prêt à faire progresser les prescriptions techniques qui ont débouché par exemple sur la baisse des émissions polluantes des moteurs. Il y a quelques années, il fut question de créer une agence communautaire de la navigation intérieure. Nous avons répondu qu’elle existe déjà de fait, c’est nous", souligne Jean-Marie Woehrling.
Sous son mandat, la CCNR a également réaffirmé avec force le principe de liberté de navigation sur le fleuve dont elle est la garante depuis sa genèse en 1815. Elle a tissé des liens avec son homologue du Danube dans le contexte de l’après-chute du Mur, mais pas de façon aussi riche que le secrétaire général l’aurait souhaité.
Les "chantiers" ne manquent pas. Jean-Marie Woehrling cite la modernisation du système de qualification des équipages, le maintien de la compétitivité des prix par rapport au fer et à la route, les impacts du changement climatique, la recherche d’innovations techniques majeures.
Lui-même ne restera pas inactif. Président de l’Institut du droit local d’Alsace-Moselle, il pourra aussi consacrer son temps et son énergie au bilinguisme franco-allemand en Alsace dont il est l’un des promoteurs les plus fervents.