L’Aéroport Nice-Côte d’Azur prend l’accent italien

L’arrivée de l’actionnaire franco-italien permet à Nice-Côte d’Azur d’assumer son rôle d’aéroport transfrontalier accru, d'autant plus si la principauté de Monaco entre dans le capital. L’hypothèse est à l’étude depuis que le Département a décidé de vendre 4 des 5 % détenus dans le capital de la société gestionnaire.
L’acquisition des 60 % détenus par l’État  pour près de 1,2 milliard d’euros, dans la société aéroportuaire de Nice-Côte d’Azur par le consortium franco-italien Azzura constitue son ouverture stratégique.
Le consortium dont les actionnaires sont Atlantia (65,01 %), filiale du Groupe Benetton, Aeroporti di Roma (10 %) et EDF Invest (24,99 %), serait déjà en discussion avec La principauté de Monaco pour lui céder une partie de  ses parts. On sait que le gouvernement monégasque est prêt à mobiliser 150 millions d'euros pour entrer au capital d’une infrastructure primordiale pour la desserte de la principauté. Le département des Alpes-Maritimes va céder 4 des 5 % qu’il détient dans le capital à Azzura qui pourrait donc ensuite céder une partie des 64 % (on évoque 13 %) à l’État monégasque ou à d’autres candidats comme l’assureur Allianz.

Objectif : 20 millions de passagers

L’arrivée d’un actionnaire italien est un beau un clin d’œil de l’Histoire sachant que le fondateur de l’État Italien en 1860 est Joseph Garibaldi niçois natif du port, quartier qui sera relié à l’aéroport par la ligne 2 du tramway dans moins de trois ans. Le choix de l’État satisfait  les acteurs politiques, économiques et touristiques de la Côte d’Azur. On sait par ailleurs que Christian Estrosi, en tant que président de la Métropole niçoise, prône depuis longtemps pour un rapprochement économique avec les  provinces italiennes limitrophes que sont la Ligurie et le Piémont, notamment Turin, son ancienne capitale. Azzura promet d’investir au moins 635 millions d'euros sur les 15 premières années ou 1,5 milliard d'euros sur la durée de la concession jusqu'en 2044.
L’objectif est de faire grimper le trafic de 12 millions (en 2015) à 20 millions en 2032. Le consortium garantit de ne pas déplacer vers Rome le trafic long courrier, plus proche de Nice que Roissy-Charles-de-Gaulle. Il soutiendra l’ouverture de liaisons vers la Chine, Doha et aussi l’arrivée des gros porteurs comme l’A380 d’'Emirates. Un trafic qui dopera également l’activité fret.

Connexions ferroviaires avec l'Italie

Azzura veut étendre la zone de chalandise de l'aéroport niçois aux régions italiennes via de meilleures dessertes ferroviaires. La plateforme azuréenne disposera en face du Terminal 2 d’une gare intermodale (liaison TER, TGV, tramway) assurant une liaison ferroviaire directe avec Coni et, au-delà, Turin, ainsi qu'avec Vintimille (20 km) où doit aboutir dans quelques années, la ligne ferroviaire rapide Gênes-Vintimille qui mettra le grand port ligure à une heure de train alors que la liaison ferroviaire avec Marseille est toujours à 2h30. Cela avec des packaging intégrant le train et l’avion. Le nouvel actionnaire pourra également bénéficier de la valorisation immobilière des terrains sur la partie Nord intégrée dans l’aménagement du quartier d’affaires du Grand Arenas.

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