L'Afrique subsaharienne intégrée dans la mondialisation par ses ports

L’Afrique subsaharienne ne contribue aujourd'hui que très faiblement au développement du commerce mondial. Un retard s’expliquant, selon la dernière étude du cabinet de conseil et d'audit PriceWaterhouseCoopers (PWC), par un volume d'échanges qui s’est longtemps "limité à l’exportation de matières premières et à l’importation de produits manufacturés". Toutefois, grâce à la diversification et à la modernisation de ses infrastructures portuaires, cette partie du continent a commencé à s'intégrer dans la mondialisation.
Région émergente s'étendant sur des milliers de kilomètres de côtes, l’Afrique subsaharienne dispose, grâce à ses ports, d’une ouverture étendue sur les marchés extérieurs grâce à son littoral. "La performance actuelle des ports n’est cependant pas à la hauteur de ambitions de croissance du continent, et des investissements massifs seraient nécessaires afin d’améliorer les infrastructures actuelles, peu compétitives et hétérogènes", constate PWC, qui ajoute : "l'amélioration de la performance de ses ports viendrait stimuler la croissance économique, contribuer à la diversification des économies et réduire les surcoûts dont souffre actuellement la région". L’étude révèle qu’une amélioration de 25 % des performances portuaires de la région permettrait d’augmenter le PIB des pays qu'elle regroupe. Un constat qui "atteste du lien étroit entre efficacité portuaire et compétitivité commerciale".

Des réseaux routiers sous-dimensionnés

Le rapport du cabinet de conseil et d'audit rappelle que, par tradition, les États africains se sont focalisés sur les revenus à court terme que peuvent générer les ports. Ses auteurs estiment qu'ils ont par conséquent "sous-estimé leur rôle comme facilitateurs du commerce et vecteurs de croissance". Une prise de conscience tardive qui a entraîné "un sous-investissement massif dans les infrastructures adjacentes (stockage, transbordements, route, rail) qui, aujourd’hui, nuit à l’attractivité des ports dans leur ensemble". Ainsi, en Afrique de l'Ouest, on estime encore que les réseaux routiers ne sont pas dimensionnés pour écouler les volumes de marchandises débarquées.
La tendance au sous-investissement de la part des États reste un frein dans cette région du monde. On attend que les limites de capacité des ports soient atteintes pour investir, à l’inverse de pays comme la Chine par exemple qui considèrent les ports comme des moteurs de croissance. D'où une stratégie visant à anticiper les croissances de capacité.

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