L'Algérie, un des principaux fournisseurs en gaz de l'Europe, n'est pas prête à renoncer aux contrats d'approvisionnement à long terme et leur indexation sur les cours du pétrole, comme le souhaitent ses clients qui les jugent "non compétitifs".
L'Algérie est attachée aux contrats de gaz à long terme, a indiqué mardi 24 mai le ministre algérien de l'Énergie. "Quels sont les organismes qui vont accepter de financer des projets de longue durée portant sur des contrats d'approvisionnement à court terme", s'est interrogé Salah Khebri. Selon le ministre, qui s'exprimait en marge d'un forum d'affaires sur l'énergie réunissant l'Algérie et l'Union européenne, les contrats à long terme apportent aux clients la sécurité des approvisionnements tout en permettant à l'Algérie d'investir à long terme dans les installations gazières. "Nous avons besoin d'une visibilité à long terme", a rétorqué Mustapha Hanifi, le directeur général des hydrocarbures au ministère algérien de l'Énergie. L'Algérie "a consenti à d'importants investissements pour acheminer le gaz à ses clients notamment via les trois gazoducs dédiés à l'Europe dont le coût doit être amorti sur vingt-cinq ans minimum", a-t-il insisté. La production de l'Algérie, troisième fournisseur avec la Russie et la Norvège de l'Europe, est d'environ 90 milliards de m3 par an, selon des chiffres officiels.