L'Assemblée affirme les droits de la France à Saint-Pierre-et-Miquelon

L'Assemblée nationale a affirmé "les droits légitimes" de la France sur le sous-sol marin autour de Saint-Pierre-et-Miquelon, sur lequel le Canada a aussi des prétentions, dans une résolution adoptée mardi 18 février à l'unanimité. Tous les groupes politiques ont soutenu ce texte présenté par des députés de toutes tendances, dont la députée radicale de gauche de Saint-Pierre-et-Miquelon, Annick Girardin. L'extension du plateau continental autour de cet archipel français de l'Atlantique Nord, situé à 25 km au sud de Terre-Neuve, est un sujet qui oppose Paris à Ottawa depuis plus d'une vingtaine d'années. Le sous-sol marin est en effet potentiellement riche en hydrocarbures. Le ministre des Outre-Mer, Victorin Lurel, se félicitant du vote de cette résolution, a confirmé à la tribune que le dossier de revendication français serait bien déposé en avril devant la Commission des limites du plateau continental de l'ONU, comme l'avait déclaré le président François Hollande le 23 janvier. Le Canada a déjà fait cette démarche en décembre 2013, estimant que la France n'était "éligible à aucune zone maritime" en Amérique du Nord, au-delà de l'étroit périmètre qui avait été tracé en 1992 par arbitrage international. Un litige est donc à attendre entre les deux pays. Dans ce contexte, l'Assemblée a entendu appuyer la démarche du gouvernement par cette résolution présentée par une quarantaine de députés, dont, outre Annick Girardin, le socialiste de La Réunion Jean-Claude Fruteau et le radical de gauche de Haute-Corse Paul Giacobbi.
"La France ne saurait renoncer à ses droits légitimes concernant l'extension de son plateau continental, au large de Saint-Pierre-et-Miquelon, comme ailleurs", proclame la résolution. "La délimitation des frontières maritimes est bien l'un des enjeux du XXIe siècle", affirment les députés dans l'exposé des motifs, en estimant que "par cette affirmation forte de l'Assemblée, notre diplomatie n'en sera que renforcée dans son action pour l'extension des plateaux continentaux de tous les outre-mer français". Cela dit, le Canada est "un pays ami" avec lequel il va falloir avoir "une négociation très sérieuse" que les élus souhaitent "fondée sur le respect mutuel", car l'avenir économique de l'archipel ne s'envisage que dans son environnement régional. "Il ne s'agit pas de distendre les liens d'amitié entre la France et le Canada mais de défendre notre intérêt national", a souligné Victorin Lurel.

Matières premières

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15