
La crise immobilière qui a contribué à plonger l'Espagne dans une profond malaise économique touche aussi les infrastructures de transport et notamment les aéroports. Le pays, dont la croissance a été portée pendant des années par la bulle de la construction, qui a éclaté en 2008, compte le plus grand nombre en Europe d'aéroports commerciaux internationaux : quarante-huit publics et deux privés.
Ces derniers sont mal en point : celui de Castellón (région de Valence), inauguré en mars, reste désert et celui de Ciudad Real (Castille La Manche), ouvert en 2008, pourrait bientôt fermer. Il a accueilli son dernier vol fin octobre. D'autres n'ont qu'une poignée de liaisons, comme Lérida (Catalogne) ou Cordoue (Andalousie).
Vingt aéroports sous le seuil de rentabilité
À Huesca, dans les Pyrénées espagnoles, un aéroport fantôme attend d'hypothétiques passagers : quinze en juillet, zéro en août, quatre en septembre grâce aux avions privés. Le dernier vol commercial a décollé en avril. Au départ pensée pour la saison de ski, l'infrastructure construite pour 40 millions d'euros à 70 kilomètres seulement de l'aéroport de Saragosse, a pâti des faillites de la compagnie locale Pyrenair et de l'école de pilotes chinoise Top Fly.
Au total, "une vingtaine d'aéroports ont moins de 100.000 passagers" par an, alors que 500.000 est le niveau limite pour être rentable, calcule Germa Bel, économiste à l'université de Barcelone, et parmi eux "seuls deux ou trois pourraient se justifier", au nom de la continuité territoriale, comme celui des Canaries. Pour lui, le cas de Huesca est le parfait exemple de l'excès d'infrastructures dont souffre l'Espagne : "à Huesca, il y a un aéroport, une ligne de TGV et une autoroute !" Car le pays est aussi numéro deux mondial en kilomètres de grande vitesse, derrière la Chine, et leader européen en kilomètres d'autoroutes.
À Huesca, le gestionnaire aéroportuaire public Aena et la région travaillent à réanimer l'aéroport : le message officiel est qu'il ne doit pas fermer, mais que, pour être rentable, il doit attirer des écoles de pilotes. Le gouvernement régional, qui négocie avec "trois projets" de ce type, se dit "sûr et optimiste pour l'avenir". Selon lui, l'aéroport pourrait même accueillir "quelques vols charters".
Ces derniers sont mal en point : celui de Castellón (région de Valence), inauguré en mars, reste désert et celui de Ciudad Real (Castille La Manche), ouvert en 2008, pourrait bientôt fermer. Il a accueilli son dernier vol fin octobre. D'autres n'ont qu'une poignée de liaisons, comme Lérida (Catalogne) ou Cordoue (Andalousie).
Vingt aéroports sous le seuil de rentabilité
À Huesca, dans les Pyrénées espagnoles, un aéroport fantôme attend d'hypothétiques passagers : quinze en juillet, zéro en août, quatre en septembre grâce aux avions privés. Le dernier vol commercial a décollé en avril. Au départ pensée pour la saison de ski, l'infrastructure construite pour 40 millions d'euros à 70 kilomètres seulement de l'aéroport de Saragosse, a pâti des faillites de la compagnie locale Pyrenair et de l'école de pilotes chinoise Top Fly.
Au total, "une vingtaine d'aéroports ont moins de 100.000 passagers" par an, alors que 500.000 est le niveau limite pour être rentable, calcule Germa Bel, économiste à l'université de Barcelone, et parmi eux "seuls deux ou trois pourraient se justifier", au nom de la continuité territoriale, comme celui des Canaries. Pour lui, le cas de Huesca est le parfait exemple de l'excès d'infrastructures dont souffre l'Espagne : "à Huesca, il y a un aéroport, une ligne de TGV et une autoroute !" Car le pays est aussi numéro deux mondial en kilomètres de grande vitesse, derrière la Chine, et leader européen en kilomètres d'autoroutes.
À Huesca, le gestionnaire aéroportuaire public Aena et la région travaillent à réanimer l'aéroport : le message officiel est qu'il ne doit pas fermer, mais que, pour être rentable, il doit attirer des écoles de pilotes. Le gouvernement régional, qui négocie avec "trois projets" de ce type, se dit "sûr et optimiste pour l'avenir". Selon lui, l'aéroport pourrait même accueillir "quelques vols charters".