L’État n'exclut pas que Fincantieri soit minoritaire dans la reprise de STX France

Après une table ronde avec les syndicats de STX France, le secrétaire d’État à l'Industrie a visité mercredi 4 janvier le chantier naval de Saint-Nazaire, accompagné d'élus locaux. Il n'a pas exclu que Fincantieri soit minoritaire dans le futur actionnariat. "Je rappelle qu'avec 33 % l’État a une minorité de blocage, mais il est clair que notre projet, celui que nous discutons avec Fincantieri, n'est pas forcément une hypothèse où Fincantieri serait majoritaire à lui tout seul".
"Ce qui est exprimé par les uns et par les autres, c'est la volonté d'avoir un industriel de référence. Avoir un industriel de référence, ce n'est pas forcément avoir un industriel majoritaire", a répété Christophe Sirugue.
Répondant au maire (PS) de Saint-Nazaire, David Samzun, qui "(verrait) plutôt d'un mauvais œil que Fincantieri soit majoritaire et qu'il soit donc le patron de nos chantiers", le secrétaire d'État a dit "(considérer) comme lui qu'il vaudrait mieux que nous ayons une participation qui associe plus d'acteurs que simplement l’État et Fincantieri", même si "aujourd'hui il est trop tôt pour dire ce que doit être ou pas la part des uns ou des autres".
Le sénateur socialiste de Loire-Atlantique Yannick Vaugrenard s'est réjoui de cet "élément nouveau (...) apporté" par le secrétaire d’État. "Ça me semble hautement souhaitable que Fincantieri soit minoritaire", a réagi le sénateur.
L'une des hypothèses est l'entrée au capital de l'industriel DCNS, en grande partie détenu par la France, ce qui permettrait de "renforcer la présence de l’État sans forcément aller jusqu'à une nationalisation qui n'est pas nécessaire si nous avons un bon pacte d'actionnariat établi entre DCNS, l’État, Fincantieri et peut-être d'autres", a souligné Christophe Sirugue. "L’État se garde toutes les possibilités d'intervention si les échanges avec Fincantieri ne devaient pas être conformes aux priorités" fixées par le gouvernement, la première priorité étant le maintien de l'activité sur le site de Saint-Nazaire, a-t-il prévenu.
"Il faut un équilibre dans le capital et éviter que Fincantieri considère Saint-Nazaire comme une simple unité de production", a estimé de son côté le président (LR) de la Région Pays-de-la-Loire, Bruno Retailleau. "Je pense qu'on peut être opérateur industriel et pas majoritaire", a-t-il poursuivi, affichant sa préférence pour l'hypothèse "où l’État plus DCNS auraient une participation inférieure à 50 %,et que Fincantieri aurait aussi une participation qui approche celle du pôle public toujours inférieure à 50 %, complétée par d'autres acteurs". Bruno Retailleau a par ailleurs réitéré sa proposition de faire entrer la Région au capital "si c'est strictement nécessaire".
La justice sud-coréenne, chargée d'examiner la procédure de redressement judiciaire de la maison-mère des chantiers navals de Saint-Nazaire, le groupe sud-coréen STX Offshore and Shipbuilding, est entrée le 3 janvier en négociations exclusives avec le groupe italien Fincantieri pour la reprise de STX France.

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