L'Europe autorise la fusion entre Hapag-Lloyd et CSAV

La fusion entre Hapag-Lloyd et CSAV a obtenu le feu vert de la Commission européenne, à la condition que la compagnie chilienne mette fin aux deux consortiums qui la lient à MSC entre l'Europe et l'Amérique latine.
La Commission européenne a approuvé le 11 septembre la fusion d'Hapag-Lloyd avec CSAV. L'armateur, numéro un allemand de la ligne régulière, souhaite intégrer les activités de transport maritime conteneurisé de son homologue chilien. Les deux compagnies, qui ont scellé définitivement leur accord en avril dernier, avaient obtenu fin juillet l'accord des autorités américaines.
L’autorisation de Bruxelles est cependant soumise à une condition, "que CSAV se retire de deux consortiums assurant les liaisons commerciales entre, d’une part, l’Europe du Nord et, d’autre part, la Caraïbe et la côte Ouest de l'Amérique du Sud".

Trois consortiums impliqués

Sur le trade Europe du Nord-Caraïbe, Hapag-Lloyd est membre du consortium Eurosal aux côtés de son compatriote Hamburg Süd et de CMA CGM, alors que CSAV fait partie du consortium Euroandes formé avec MSC. Eurosal et Euroandes sont également actifs sur la route Europe du Nord-côte Ouest de l'Amérique du Sud. Pour la desserte de ce marché, CSAV fait aussi partie du consortium Ecuador Express, toujours avec MSC. Selon la Commission, les deux candidats à la fusion ont accepté de mettre fin à Euroandes et Ecuador Express.
Pour Bruxelles, l'absence de cette contrepartie aurait posé deux problèmes. D'une part, "l'entité issue de la concentration aurait été soumise à une pression concurrentielle insuffisante" et, d'autre part, la fusion aurait créé sur les deux trades "des liens supplémentaires entre des consortiums jusque-là disjoints". Joaquín Almunia, commissaire chargé de la Concurrence, estime que cette décision "écarte tout risque de hausse de prix consécutive à la concentration entre Hapag-Lloyd et CSAV". Selon l'Espagnol, "le transport maritime régulier joue un rôle central dans le commerce mondial, la concurrence dans ce secteur est donc essentielle pour les entreprises et les consommateurs de l’UE".

Des pertes avant les économies

Hapag-Lloyd s'est félicité de cette décision, qui "résulte du processus de consultation auquel se prêtent les deux compagnies avec plusieurs autorités régulatrices dans le monde". L'armateur rappelle que la concrétisation de cette opération requiert encore le feu vert de "quelques autres juridictions", une dizaine. La fusion de ces deux leaders nationaux donnera naissance au numéro quatre mondial de la ligne maritime régulière, avec une capacité de près de 980.000 EVP (5,3 % de parts de marché) répartie sur une flotte de 192 porte-conteneurs et un volume de transport annuel avoisinant les 7,5 millions d'EVP. Le chiffre d'affaires cumulé des deux groupes est proche des 9 milliards d'euros, d'après la compagnie basée à Hambourg.

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