
© Mandala
En assistant mercredi 11 avril à Jakarta à la signature d'un contrat de 2,5 milliards de dollars (1,9 milliard d'euros) pour le géant européen Airbus (pour onze A330-300 à la compagnie Garuda), le Premier ministre britannique, David Cameron, a sonné la contre-attaque contre le puissant rival américain Boeing. En novembre dernier, lors d'une visite officielle, le président américain, Barack Obama, avait annoncé triomphalement, à peine descendu de l'avion, l'achat, par la compagnie indonésienne Lion Air, de 230 Boeing 737 pour 22 milliards de dollars environ. La commande, la plus importante passée dans l'histoire de l'aviation civile mondiale, avait braqué les projecteurs sur cet immense pays méconnu et en plein boom économique.
Depuis 2005, le plus grand pays musulman de la planète connaît une croissance moyenne d'environ 6 % par an. Et elle va s'accélérer, pour atteindre 6,6 % par an sur la période 2012-2016, prévoit l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L'Indonésie sera ainsi l'économie la plus dynamique en Asie du Sud-Est, selon l'organisation. "De plus en plus de gens atteignent un niveau de revenus leur permettant de voler et, parallèlement, de plus en plus de compagnies proposent des liaisons depuis le seuil de votre porte, pour des tarifs beaucoup plus abordables", explique Peter Harbison, président du Centre pour l'aviation basé en Australie. "Réunissez les deux et vous avez la recette d'une croissance extraordinaire". Le marché intérieur a ainsi bondi "d'environ 500 % ces dix dernières années", estime l'expert.
Depuis 2005, le plus grand pays musulman de la planète connaît une croissance moyenne d'environ 6 % par an. Et elle va s'accélérer, pour atteindre 6,6 % par an sur la période 2012-2016, prévoit l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L'Indonésie sera ainsi l'économie la plus dynamique en Asie du Sud-Est, selon l'organisation. "De plus en plus de gens atteignent un niveau de revenus leur permettant de voler et, parallèlement, de plus en plus de compagnies proposent des liaisons depuis le seuil de votre porte, pour des tarifs beaucoup plus abordables", explique Peter Harbison, président du Centre pour l'aviation basé en Australie. "Réunissez les deux et vous avez la recette d'une croissance extraordinaire". Le marché intérieur a ainsi bondi "d'environ 500 % ces dix dernières années", estime l'expert.
"Le nombre de passagers a bondi de 15 % en 2011"
Et la croissance n'est pas prête de s'arrêter, assure Gerry Soejatman, analyste à la société indonésienne de services aéronautiques Dini Nusa Kusuma. "Aujourd'hui, environ 60 millions d'Indonésiens, soit un quart de la population, prennent l'avion au moins une fois par an. Ce nombre pourrait facilement doubler si les tarifs sont favorables", prédit-il. L'an dernier, le nombre de passagers transportés en Indonésie a bondi de 15 %, selon des chiffres officiels, en particulier stimulé par les nouvelles compagnies qui poussent comme des champignons.
Mandala, une résurrection symbolique
L'une des principales compagnies privées, Mandala, est ainsi récemment réapparue dans le ciel indonésien, une résurrection symbolique : la compagnie avait fait faillite en janvier 2011 mais elle a été remise à flots par Tiger Airways. Cette compagnie singapourienne à bas prix a pris 33 % du capital de Mandala, espérant bien, elle aussi, tirer profit de la formidable croissance du marché indonésien. La renaissance de Mandala est emblématique du formidable redressement opéré par l'industrie aérienne : à l'été 2009, les 51 compagnies indonésiennes étaient encore inscrites sur la liste noire de l'Union européenne, où elles avaient été placées en juin 2007 après une série d'accidents. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles - elles sont maintenant 53 - peuvent emprunter l'espace aérien européen, à l'exception notoire de la première compagnie indonésienne, Lion Air.