L'Iran signe une grosse commande avec Airbus pour revenir au premier plan

L'Iran a affiché sa volonté de rejoindre au plus vite le concert des nations en signant une commande de plus de 25 milliards de dollars avec Airbus, à l'occasion de la visite du président iranien Hassan Rohani à Paris.
Un accord d'envergure a été signé jeudi 28 janvier entre la compagnie aérienne Iran Air et Airbus, pour des livraisons rapides. Cet engagement dépassant les 25 milliards de dollars comporte 73 long-courriers, dont 16 A350-1000 et 12 très gros porteurs A380, et 45 monocouloirs, soit 118 appareils, a indiqué l'avionneur à l'issue de la cérémonie de signature à l’Élysée.
"L'Iran est un pays de 80 millions d'habitants, à la fois proche de l'Europe et de l'Asie, qui a un niveau d’éducation élevé, une diaspora à l’étranger. Donc, il va y avoir un développement très fort du trafic aérien", s'est réjoui le patron d'Airbus, Fabrice Brégier. "Je pense que Téhéran peut devenir un des grands hubs de la région, au même titre que Dubaï, Doha ou Istanbul, donc l'A380 aura toute sa place", a-t-il ajouté. "C'est une première étape en vue de rétablir le prestige du secteur de l'aviation civile dans la région", a déclaré Farhad Parvaresh, le président d'Iran Air.

Besoin de 400 à 500 avions

Outre ces commandes d'avions, les représentants iraniens ont signé avec Airbus un deuxième accord portant sur "un package complet de coopération dans le secteur de l'aviation civile". Il concerne le développement des services de navigation aérienne (ATM), l'exploitation des aéroports et des avions, l'harmonisation des réglementations, la formation académique et technique, la maintenance, les réparations et la coopération industrielle.
L'industrie du transport aérien était soumise à un embargo américain datant de 1995 empêchant les constructeurs occidentaux de vendre des appareils et des pièces détachées aux compagnies iraniennes, clouant au sol une partie de leur flotte. Il avait été partiellement levé par un accord intérimaire sur le nucléaire signé en novembre 2013. Selon le chef de l'Organisation iranienne de l'aviation civile, le pays aura besoin de 400 à 500 avions de ligne dans la prochaine décennie pour rénover sa flotte vétuste. Elle est aujourd'hui composée de 140 avions en activité, dont la moyenne d'âge est d'environ 20 ans.

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