L'OMC conclut un accord "historique"

L'OMC, qui a conclu samedi 7 décembre à Bali le premier accord depuis sa création en 1995, est la seule organisation internationale en charge des règles du commerce entre les pays.
Créée en 1995, installée à Genève, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) compte 159 pays membres et enregistre régulièrement de nouvelles candidatures qui doivent satisfaire à des règles précises d'ouverture de leur marché. Le Yémen, dont l'adhésion a été approuvée lors de la conférence de Bali mercredi 4 décembre, devrait devenir le 160e État membre après la ratification par le Parlement yéménite. Le directeur général, désigné pour quatre ans par les États membres, s'appuie sur une équipe internationale de 640 personnes. Le Brésilien Roberto Azevedo a succédé en septembre au Français Pascal Lamy. Le principe du consensus entre pays membres applique la règle du "un pays, une voix", ce qui donne un droit de veto à chaque nation, rendant extrêmement ardue la conclusion de tout accord.
L'OMC a succédé à l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il a fallu huit ans de négociations de 1986 à 1994, soit le fameux Uruguay Round (Cycle d'Uruguay), pour aboutir à l'OMC. En 2001 au Qatar, l'organisation lançait le "Programme de Doha pour le développement" (PDD), dit "Cycle de Doha", un vaste ensemble de mesures visant à libéraliser les échanges commerciaux à travers le monde grâce en particulier à la réduction des barrières aux douanes, visibles ou invisibles.
Avant l'accord conclu samedi à Bali - qui représente moins de 10 % du programme de réformes de Doha -, la tenue de quatre "conférences ministérielles" (Cancun en 2003, Hong Kong en 2005 puis Genève en 2009 et 2011) n'avaient pas permis de faire aboutir les négociations. Ensemble de mesures a minima surnommé un "Doha light", l'accord adopté en Indonésie concerne trois volets : l'agriculture (avec un engagement à réduire les subventions à l'export), l'aide au développement (avec une exemption accrue des droits de douane aux produits provenant des pays les moins avancés) et la "facilitation des échanges", qui ambitionne de réduire la bureaucratie aux frontières. L'OMC a évalué à 1.000 milliards de dollars la richesse que "le paquet de Bali" permettra de créer, avec à la clé des millions d'emplois.
Outre la responsabilité des négociations de Doha, l'OMC est chargée du règlement des différends commerciaux entre pays (plus de 300 soumis en dix ans) qui portent aussi bien sur le conflit qui oppose l'Union européenne à la Russie concernant la taxe de recyclage imposée par Moscou sur les voitures importées que sur l'embargo de l'UE sur les produits dérivés du phoque.

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