L'OMI planche sur la réduction de l'empreinte carbone

Le secteur du transport maritime planche cette semaine à Londres sur les règles à mettre en œuvre pour parvenir à un objectif de réduction de 40 % de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
Quelque 200 délégués sont réunis au siège londonien de l'Organisation maritime internationale (OMI) jusqu'à vendredi. Ils étudieront la dizaine de propositions émanant de pays membres de l'institution spécialisée de l'ONU, afin de respecter ses engagements pris l'an dernier pour réduire son empreinte carbone.
La délégation française, qui soumet deux propositions, milite pour la réduction de la vitesse des navires, une mesure "simple à comprendre et facile à mettre en œuvre", selon Damien Chevallier, représentant permanent adjoint français auprès de l'OMI et conseiller maritime auprès de l’ambassade de France au Royaume-Uni.
La réduction de la vitesse des navires est privilégiée par Armateurs de France. L'organisation professionnelle du transport maritime a appelé mardi 5 novembre à une décision internationale pour imposer une réduction de la vitesse aux transporteurs de marchandises en vrac.
Cette option est considérée par Emmanuel Macron comme l'"un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions". La réduction de la vitesse d'opération des navires avait déjà été proposée par la France à l'OMI en avril.

Un système pour brider les moteurs

Une autre des propositions âprement discutées cette semaine provient du Japon, qui propose d'adapter aux bateaux existants les restrictions soumises aux navires neufs et de les contrôler via un boîtier installé sur chaque unité qui, une fois activé, bride la puissance du moteur.
Si la délégation nippone avance qu'elle répond à l'objectif de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre, "un nombre croissant de défenseurs de l'environnement pensent qu'il sera difficile voire impossible de vérifier que les armateurs n'éteignent pas tout simplement leurs boîtiers en mer," s'inquiète le consultant maritime Ned Molloy.
Le groupe de travail se réunira à nouveau pour débattre de ces sujets juste avant la 75e session du Comité de la protection du milieu marin (MEPC) qui aura lieu du 30 mars au 3 avril 2020, où certaines dispositions pourraient être approuvées, avant d'être adoptées à l'automne.
Le transport maritime pris dans sa globalité est l'une des secteurs d'activité les plus polluants avec 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar), soit davantage que le transport aérien.

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