L’ONU veut accélérer sur la détection des fuites de méthane

L'Organisation des Nations unies a dévoilé un nouveau système de détection et d'alerte depuis l'espace pour tenter d'endiguer les émissions de méthane, un gaz au pouvoir réchauffant très puissant.
Un nouveau programme par satellite, baptisé "Methane Alert and Response System" (Mars), a été annoncé le 11 novembre par l'ONU-Environnement à l'occasion de la COP27 en Égypte. Ce système sera le "premier système mondial et public capable de lier de manière transparente la détection de méthane à un processus de notification", explique l'agence onusienne.

Concrètement, les satellites pourront identifier de grosses fuites de ce gaz et les gouvernements et entreprises seront aussitôt prévenus pour pouvoir agir rapidement. Ces derniers pourront aussi bénéficier de conseils sur la manière de résoudre le problème.

Le méthane (CH4) possède un pouvoir de captage des rayonnements solaires 25 fois plus puissant que le CO2 sur une période de 100 ans et les scientifiques estiment qu'il est responsable d'au moins un quart du réchauffement climatique actuel.

Mais sa durée de vie dans l'atmosphère est beaucoup plus courte que celle du CO2 – 12 ans contre plusieurs siècles – si bien que réduire ses émissions pourrait permettre d'obtenir des résultats rapidement. Environ la moitié des émissions de méthane est liée à l'activité humaine, en particulier l'industrie pétrogazière et l'agriculture.

Nouvelle initiative

À la COP26 de Glasgow, l'an dernier, des pays s'étaient engagés volontairement à réduire les émissions de ce gaz d'au moins 30 % d'ici à 2030, ce qui doit éviter 0,2 °C de réchauffement à l'horizon 2050. L'engagement, signé aujourd’hui par 130 pays, inclut notamment les États-Unis et l'Union européenne, mais pas la Russie.

"La transparence est une part vitale de la solution pour résoudre le problème du méthane, et ce nouveau système aidera les producteurs à détecter les fuites et les arrêter sans délai quand elles ont lieu", a salué Fatih Birol, le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Les ONG s'attendent par ailleurs à une déclaration commune de l'Union européenne et des États-Unis pendant la COP27 pour lancer une initiative destinée à réduire les émissions de méthane des principaux pays importateurs et exportateurs de pétrole et de gaz.
Selon le réseau d'ONG Climate Action Network, il s'agira d'un engagement à mettre en place des "mesures robustes de mesure, surveillance, déclaration et vérification" mais sans obligation légale ni véritable nouveauté.

Une source européenne a confirmé que les Vingt-sept allaient signer prochainement cet engagement, qui prévoit que producteurs comme importateurs d'énergies fossiles "redoublent d'efforts pour se débarrasser d'émissions associées à leur forage et leur transport".

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