Au sein de l’OTRE, il ne fait aucun doute que l’organisation retrouvera sous peu sa représentativité patronale perdue le 8 décembre 2016 sur décision de la cour administrative d’appel de Paris. "Sur 11.000 entreprises syndiquées dans la branche, nous en comptons 2.800", indique Jean-Marc Rivera, son délégué général adjoint. Sans attendre, l’OTRE se positionne donc sur les grands dossiers et échéances du transport routier comme les prochaines élections présidentielle et législative par le biais d’une plateforme de propositions.
Saluant la création de l’"Alliance du routier", la régulation du marché et les règles de concurrence constituent son premier thème. Pour lutter contre le cabotage illégal et les utilitaires non établis, le vœu est clairement formulé pour l’immobilisation des véhicules, tandis que des clarifications sont demandées sur les plateformes d’intermédiation. "Bien que leurs activités s’apparentent à celle des commissionnaires, elles tentent de se soustraire à leurs obligations, et emploient des personnels au statut d’indépendant", relève Aline Mesples, présidente de l’OTRE. "Cette politique favorise le transport à bas coût au détriment d’entreprises qui emploient des salariés formés et respectent les règles de sécurité".
Vignette pour financer les infrastructures
Attentive aux suites données au congé de fin d’activité (CFA) des conducteurs, l’OTRE se prononce pour la défiscalisation des heures supplémentaires à l’origine "d’une augmentation du pouvoir d’achat et d’un abattement de charges pour les entreprises". L’obligation faite aux employeurs de dénoncer leur personnel en cas d’infraction routière avec un véhicule de société depuis le 1er janvier 2017 repose, par ailleurs, la question de la pertinence d’un permis de conduire professionnel, selon l’organisation.
Vignette pour financer les infrastructures
Attentive aux suites données au congé de fin d’activité (CFA) des conducteurs, l’OTRE se prononce pour la défiscalisation des heures supplémentaires à l’origine "d’une augmentation du pouvoir d’achat et d’un abattement de charges pour les entreprises". L’obligation faite aux employeurs de dénoncer leur personnel en cas d’infraction routière avec un véhicule de société depuis le 1er janvier 2017 repose, par ailleurs, la question de la pertinence d’un permis de conduire professionnel, selon l’organisation.
"Faute d’amendes dissuasives, l’immobilisation des véhicules fraudeurs est à privilégier"
Face à la dégradation du réseau routier non concédé, Aline Mesples propose la création "d’une vignette dématérialisée" payée par tous les transporteurs, étrangers inclus. Nouveau mode de financement, "cette mesure se substituerait à la surtaxation du gasoil en place depuis 2015" supportée surtout par les transporteurs français. L’évolution des péages routiers inquiète également car ils sont "devenus dissuasifs avec pour conséquence des reports sur d’autres axes et des risques accrus en termes de sécurité".
Favoriser la transition énergétique
Pointant le déploiement contraint des stations de gaz carburant, l’OTRE plaide pour le maintien d’aides publiques en faveur des motorisations non diesels au-delà de 2017 et pour une fiscalité encourageante pour les carburants alternatifs encourageante. Dans un souci d’équité, le syndicat interpelle enfin les candidats sur les difficultés d’exploitation engendrées par l’essor de réglementations locales disparates.