L’Office des transports de la Corse à la manœuvre d’une DSP transnationale

À quelques semaines du vote par l’Assemblée de Corse de la future délégation de service public entre Marseille et l’île de Beauté, l’Office des transports de la Corse a présenté, le 5 juillet à Toulon, les deux premières lignes franco-italiennes qui verront le jour dans le cadre d’une DSP internationale. Dès 2019, deux liaisons entre la Corse et la Sardaigne feront l’objet d’une dotation européenne. Avis aux armateurs !
En 2019, Propriano sera relié à Porto Torres, en Sardaigne, non pas une mais trois fois par semaine dans chaque sens. Et la traversée de 50 minutes entre Bonifacio et Santa Teresa di Gallura - aujourd’hui opérée en haute saison par Moby Lines et Blu Navy - verra sa fréquence portée à deux rotations quotidiennes, et ce tout au long de l’année.
Ces deux lignes sont les premières identifiées par l’Office des transports de la Corse dans le cadre du programme "Gestion européenne conjointe des connexions et des transports pour les îles" (GEECCT-îles), lancé en février 2017. D’une durée de 24 mois pour un coût de 1,9 million d'euros dont 1,6 million provenant des fonds Feder, le GEECCT-îles s’inscrit dans le cadre du programme européen "Interreg Italie-France maritime 2014-2020". Il porte sur les transports maritimes et ferroviaires entre les régions de l’arc latin.
"Des discussions sont en cours avec Bruxelles", explique Jean-François Santoni, directeur général de l’Office des transports de la Corse, chef de file de ce programme, lors d’un séminaire organisé par la Chambre de commerce du Var*. "Nous voulons améliorer l’offre touristique, y compris en hiver, et générer de l’activité économique", précise Érick Mascaro, membre élu à la CCI du Var. Pour le directeur adjoint des ports du Var, Hervé Moine, ce programme européen permettrait à Toulon de voir son trafic passer de 1,5 à 2 millions de passagers par an.

"Un exemple concret de gestion conjointe"

Histoire de ne pas répéter l’échec de la ligne Toulon-Rome, de Grimaldi et Louis Dreyfus Armateurs, cette fois, ce sont les régions qui sont à la manœuvre avec la création d’un Groupement européen de coopération territoriale (GECT). "Le GECT sera basé en Corse, la gouvernance doit être constituée. Il s’agit de bâtir un système de continuité territoriale entre la Ligurie, la Sardaigne et la Corse. C’est le GECT qui aura la gestion conjointe des services transfrontaliers.
Ce sera une innovation extraordinaire, un exemple concret de gestion conjointe", explique Arcangelo Maria Merella, secrétaire général des infrastructures, des transports de la région Ligurie.
Au terme de l’appel à manifestation d’intérêt, aucune compagnie ne s’est positionnée sur les deux premiers axes identifiés. La carence du privé ayant été constatée, les conditions d’élaboration d’une délégation de service public transnationale sont réunies pour opérer un service fret et passager. "Nous nous devons d’assurer une continuité territoriale pour nos concitoyens. Certaines connexions ne sont plus opérées en raison de leur non-rentabilité. À l’image des liaisons maritimes Corse-Sardaigne qui, depuis début 2016, ne fonctionnent qu’en haute saison", commente José Bassu, responsable Europe à l’Office des transports de la Corse.

* La CCI du Var est associée au programme avec l’OTC, les régions Sardaigne et Ligurie, les autorités portuaires de Sardaigne et de Toscane et les CCI de Haute-Corse et de Corse du Sud. 

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15