L'UMPF veut s'étoffer pour mieux convaincre

L'Union maritime et portuaire de France veut attirer d'autres places portuaires nationales. Prendre du poids avec de nouveaux membres lui permettrait, selon Jean-Claude Sarremejeanne, son président, renforcer le poids de l'association.
En voulant accueillir dans ses rangs les Unions maritimes liées aux ports gérés par les collectivités territoriales, l'Union maritime et portuaire de France (UMPF) entend s'élargir. Avec cette volonté de ratisser plus large, son président Jean-Claude Sarremejeanne a l'ambition pour cette fédération des places portuaires nationales de devenir "une force de proposition plus importante vis-à-vis notamment des pouvoirs publics".

Tout juste réélu pour un nouveau mandat d'un an à la tête de l'UMPF, il affirme que "ses membres vont poursuivre le travail entamé entre unions maritimes de métropole et d'Outre-mer avec pour fil conducteur les synergies entre places portuaires". "Nous voulons continuer de partager nos objectifs et nos ambitions et souhaitons mettre en place des synergies", a-t-il ajouté.

Coordonner les ambitions

Parmi les dossiers qui figurent sur le bureau de Jean-Claude Sarremejeanne et des membres de la fédération figurent "les potentiels de croissance de chaque place portuaire, la mise à jour des propositions vis-à-vis des pouvoirs publics, l'harmonisation des suggestions, la problématique du recrutement que traversent les professionnels, la formation et la croisière", a énuméré le président réélu.

Il a rappelé l'incontournable nécessité de "partager l'information et l'évolution des sujets techniques avec les unions maritimes ultramarines, car, a-t-il affirmé, "il faut savoir avancer ensemble". Pour Alain Mistre, le président de l'Union maritime et fluviale de Marseille-Fos (UMF), il est crucial pour les unions maritimes de "continuer à travailler sur des stratégies communes".

Bien que conscient de l'existence d'une "stratégie nationale portuaire" (SNP), une politique initiée lors du mandat précédent du président Emmanuel Macron visant à permettre aux ports français de reconquérir des parts de marché, le patron de l'UMF a insisté sur "la nécessité de coordonner et harmoniser nos ambitions".

Sur le registre des investissements, Alain Mistre a également souligné : "Il faut voir si l'on ne peut pas tous bénéficier de la même dynamique que celle qui existe au Havre". Sur la Seine, le président de l’Union maritime et portuaire de Rouen (UPR), loue l’intérêt des échanges entre places portuaires au chapitre de la compétitivité des ports et de l'aspect concurrentiel. Autre sujet sur lequel l'UPR entend veiller, les tarifs portuaires.

L'Umir défenseur de la variété de l'offre à La Réunion

Outre-mer, Philippe Leleu, le président de l’Union maritime interprofessionnelle de La Réunion (Umir), reste très attaché à la variété de l’offre de transport maritime du port de l'île. Il indique que la place portuaire réunionnaise ne souhaiterait pas voir un des grands acteurs mondiaux du shipping quitter la desserte de Port Réunion.
Il rappelle en outre que c’est grâce au groupe CMA CGM que le port réunionnais est parvenu à obtenir son statut de hub de l'océan Indien.

Philippe Leleu affirme en outre que les consommateurs réunionnais, comme de nombreux ultramarins, reprochent souvent aux compagnies maritimes de contribuer à la perte de leur pouvoir d’achat avec la hausse des taux de fret.

L'UMPF, dont la création remonte à 2004, représente aujourd'hui environ 180.000 emplois et 2.000 entreprises. Ses membres se réunissent une fois par mois.

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