
La chute de l'avion d'Air Algérie, le 24 juillet au Mali, reste pour le moment inexpliquée. Selon les faits d'ores et déjà établis, l'avion, un McDonnell Douglas MD-83 immatriculé EC-LTV, a traversé une zone orageuse. D'autre part, le BEA pense avoir déterminé que l'appareil "ne s'est pas désintégré en plusieurs morceaux en vol" et ne peuvent exclure à ce stade la thèse d'une action délibérée. Parallèlement, le BEA n'est pas en mesure dans l'immédiat d'exploiter les données d'une des deux boîtes noires, celle contenant les enregistrements des conversations de l'équipage.
Des spécialistes aéronautiques soulignent des éléments concordants avec l'accident du MD-82 de la West Carribean survenu en 2005 au Venezuela. "Le MD-82 est semblable au MD-83. Il y avait eu une diminution de la vitesse progressive causé par l'utilisation du système antigivrage", rappelle anonymement un ancien enquêteur du BEA. L'enquête avait conclu à l'absence d'actions pertinentes des pilotes pour prévenir l'entrée de l'appareil en situation de décrochage. D'autres experts aéronautiques ont souligné la possibilité que l'avion ait perdu de son aérodynamisme en raison du givrage causé par la présence de nuages. "Le givrage déforme le profil et augmente énormément la traînée. L'efficacité aérodynamique est amoindrie. Parallèlement, le poids de l'avion augmente, ce qui au bout d'un certain temps peut expliquer une régression de vitesse", explique l'un d'entre eux.