L'accord de ciel ouvert UE-Qatar vivement critiqué par les syndicats

Un accord de libre-échange pour le transport aérien entre l'Union européenne et le Qatar, en attente de ratification, a suscité la colère du premier syndicat d'Air France, Force ouvrière, qui craint qu'un "accès illimité" aux marchés européens soit offert à Qatar Airways.
Alors que le secteur aérien "se trouve à un des pires moments de son histoire économique" en raison de la crise du Covid-19, l'Union européenne, par le biais d’un accord de libre-échange pour le transport aérien avec le Qatar, "déroule le tapis rouge à une pétro-compagnie", affirme Force ouvrière (FO).

La signature de cet accord a été autorisée en juin par le Conseil européen. Il doit encore être ratifié par les 27 États membres. L’accord prévoit une large ouverture du ciel européen pour Qatar Airways. En retour, les compagnies européennes bénéficieront des mêmes droits dans les aéroports qataris mais surtout, des contreparties en matière de "respect des règles de la concurrence, de la transparence et du droit social" devront être respectées par Qatar Airways, selon "La Tribune".

"Qatar Airways n'a pas d'objectifs économiques et financiers rationnels", écrit encore FO, pour qui "Air France et les autres compagnies en Europe ne tireront aucun profit de cet accord compte tenu de l'archi-faiblesse du marché qatari".

"Stratégie française et européenne"

"Nous exportons nos emplois et eux leurs bas salaires couplés à leur faible protection sociale !", s'indigne le syndicat.
Il dénonce "les dangereux rêveurs qui pensent que ces accords sont de nature à exporter nos modèles sociaux dans ces contrées où la vie d'un salarié ne vaut pas grand-chose".

Force ouvrière, qui assure vouloir combattre cet accord "avec tous les moyens à sa disposition", appelle l'État français à "s'opposer fermement" à la signature de celui-ci. Interrogé sur le sujet sur BFM TV, le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a répondu "vouloir regarder ce sujet de la libéralisation du ciel avec le Qatar". "Je suis pour une stratégie française et européenne, dans cet ordre-là. Je suis pour un accord équilibré. S'il n'est pas équilibré, on ne signe pas", a-t-il indiqué, laissant la porte ouverte à la possibilité d'un abandon de l'accord.

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