L'activité de Maurel et Prom chute de moitié sur neuf mois

La compagnie pétrolière française Maurel et Prom a publié jeudi 5 novembre un chiffre d'affaires réduit de plus de moitié sur les neuf premiers mois de l'année en raison de la chute des prix du pétrole et d'un repli de sa production.
L'activité de Maurel et Prom chute de moitié sur neuf mois, pénalisée par le pétrole. Le groupe, qui souhaite absorber son ancienne filiale nigériane MPI, a réalisé un chiffre d'affaires de 204,8 millions d'euros de janvier à septembre, en baisse de 54 % par rapport aux 446,8 millions d'euros engrangés sur la même période en 2014. Maurel et Prom a dit avoir souffert d'un recul de 22 % de sa production de pétrole à 19.689 barils par jour (dont une part de 15.751 b/j revenant au groupe) à un prix moyen de 50,9 dollars le baril, divisé par deux en un an.
En septembre, il a aussi subi une interruption de deux semaines de sa production au Gabon, sa principale zone d'extraction, en raison du percement d'un oléoduc. Elle a repris progressivement depuis et le groupe s'est dit confiant pour atteindre le niveau de 30.000 b/j qu'il s'était fixé pour 2015.
"Aujourd'hui, telles que se présentent les choses, nous sommes sortis de la zone d'incertitude dont nous avons été victimes pendant pratiquement neuf mois", a assuré le président, Jean-François Hénin. "On se sent relativement à l'aise pour atteindre l'objectif d'une trentaine de milliers de barils par jour de manière à peu près constante pour les mois qui viennent", a-t-il ajouté.
En tout, Maurel et Prom a vendu un peu plus de 4 millions de barils sur la période, soit 23 % de moins en un an. Cet impact négatif d'un marché pétrolier dégradé a été partiellement compensé par des effets de change favorables et le démarrage de la production d'un champ gazier en Tanzanie.
Comme les autres compagnies pétrolières, le groupe français a réduit ses activités de forage et diminué pratiquement par deux ses investissements. L'essentiel du programme d'exploration en Colombie a ainsi été repoussé en 2016 et le test pilote dans un projet de sables bitumineux au Canada sera mis en sommeil l'an prochain.
Maurel et Prom, qui a renégocié ses ratios financiers, s'est toutefois montré plus optimiste pour l'avenir. "Fort des ventes en Tanzanie, de l'augmentation de la production au Gabon dont un record a été atteint ce 22 octobre à plus de 31.000 b/j et d'une structure de dette ne présentant pas d'échéances majeures immédiates, le groupe bénéficie aujourd'hui de perspectives favorables même dans un contexte de prix bas", a-t-il souligné.
Annoncé fin août, le projet de fusion de Maurel et Prom avec son ex-filiale MPI prévoit l'échange de 1,75 action MPI par action Maurel et Prom, une parité que l'entreprise n'entend pas modifier après l'avoir déjà améliorée cet automne.
Maurel et Prom s'était séparé fin 2011 de MPI, qui détient 22 % des parts de la compagnie pétrolière nigériane Seplat, valorisée 1,4 milliard d'euros lors de son entrée à la Bourse de Londres en mars 2014.
Concernant la parité de fusion, "de manière catégorique, nous ne la changerions que si un événement extérieur (par exemple, la hausse des prix du pétrole, l'arrêt de la production de Seplat pendant six mois, l'arrêt de la production de Maurel et Prom pendant un mois) amenait un phénomène objectif qui remette en cause les calculs des experts", a insisté M. Hénin, alors que certains actionnaires contestent les termes de l'opération.
"Aujourd'hui, (...) rien ne justifie le changement des parités proposées", a ajouté le dirigeant.
La fusion sera soumise au vote des actionnaires lors d'une assemblée générale le 17 décembre.

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