L'aéroport Marseille-Provence à l'épreuve de la Covid-19

Alors que la pandémie de coronavirus a mis la plupart des avions au hangar, le fret aérien à Marseille-Provence limite les dégâts. La spécialisation dans l'express de la plateforme explique en grande partie le phénomène.
De janvier à septembre, le trafic de fret avionné de l'aéroport Marseille-Provence (AMP) a diminué de 19,1 %. Au regard de la gifle subie par le transport aérien mondial en pleine crise de la Covid-19, ce n'est "pas si mal", juge Jean-Marc Boutigny, le responsable fret de la plateforme.
L'établissement aéroportuaire "en mode survie depuis mars", mis sous perfusion de l'État, a subi une baisse de 64 % de son trafic de passagers au cours des neuf premiers mois. À l'arrêt quasi-total au printemps, comme les autres, il a été privé de plus de 30.000 mouvements d'avions depuis le début de l'année, soit près de moitié moins que les quelque 8.500 mouvements mensuels de 2019.
Pas étonnant donc que le responsable se satisfasse des 36.015 tonnes de marchandises convoyées jusqu'ici en 2020, surtout au vu de la tendance récente.
Les volumes de septembre ne sont que 3,4 % inférieurs à ceux d'un an plus tôt. Après avoir atteint des valeurs mensuelles de 51 % et 48 % en avril et en mai, la baisse du trafic a été contenue entre 10 et 13 % pendant les trois mois d'été. "On est sur la bonne pente", apprécie Jean-Marc Boutigny.

Effet de compensation pour le fret express

L'activité numéro un de Marseille-Provence, le fret express, est en baisse de 16 % sur les neuf premiers mois, à 33.048 tonnes. Mais ses opérateurs ont connu des fortunes diverses en fonction de leur stratégie récente.
UPS est le seul qui a vu ses volumes augmenter, certes seulement de 0,1 %, pour 9.319 tonnes. Au plus fort de la crise sanitaire, mi-avril, l'expressiste américain a mis en place une liaison entre Marseille et Malte. Le fret en provenance de son hub de Cologne est depuis transbordé dans un ATR d'UPS à destination de l'île méditerranéenne, ce que l'allemand DHL faisait déjà. Cette modification ajoute quelque 160 tonnes mensuelles au trafic d'AMP.
Chronopost a arrêté tous ses vols entre le 17 mars le 2 juin pour basculer l'intégralité de son trafic vers la route. La filiale du groupe La Poste a vu son volume aérien diminuer de 29 % à Marseille-Provence (7.211 tonnes). Quant à Fedex, il a remplacé son Boeing 757 par des camions entre Marseille et Roissy-CDG depuis mi-juillet et a vu son trafic aérien plonger de 36 %, à 5.357 tonnes à fin septembre.

Transport aérien

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15