
Le hub express assure toujours l'essentiel de la progression à Marseille © Aéroport Marseille-Provence
En ligne avec les prévisions, l’activité fret de l’aéroport Marseille-Provence (AMP) connaît une hausse de 7,1 % en 2016, avec 55.893 tonnes avionnées. Un nouveau record, porté par le développement des expressistes, qui confirme la position de la plateforme en Méditerranée.
Ainsi, alors que le fret traditionnel demeure stable, l'express progresse de 7,8 %. En tête, DHL qui tire profit de ses nouvelles infrastructures : en 2015, l’allemand a doublé sa surface d’entrepôt sur AMP et investi dans une nouvelle chaîne de tri. Dans la foulée, ses opérations vers la Méditerranée occidentale, notamment vers l'Algérie, ont été déplacées de Barcelone à Marseille. Pour la France, l’intégrateur s’appuie désormais sur Marseille pour desservir Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), la Corse et l’Occitanie, renonçant presque à l’exploitation de son pôle niçois. "D'octobre à fin décembre 2016, le fret de DHL destiné à l’Est de Paca a été traité à Nice pour ne pas saturer Marseille en prévision de la forte hausse du trafic liée à la période de Noël", explique le responsable fret d’AMP, Jean-Marc Boutigny. Malgré ce report, DHL progresse de 16,3 % sur l’année, avec 14.764 tonnes transportées.
Un aéroport de marché aussi
Chronopost, qui a doublé ses capacités vers Rennes, demeure leader du fret aérien marseillais, avec 15.104 tonnes transportées (+12,3 % par rapport à 2015). UPS a traité 8.754 tonnes, soit +7,3 % par rapport à 2015. De leur côté, Fedex et TNT plombent la fête. Leur fusion autorisée par la Commission européenne en janvier 2016 se solde pour le moment par de mauvais chiffres à Marseille-Provence : Fedex progresse de 1 % (1.322 tonnes transportées) alors que le trafic du néerlandais TNT chute de 6,2 % par rapport à 2015, avec 10.313 tonnes de fret. "Nous n’attendons pas de développement majeur de la part de Fedex en 2017 ou 2018, mais ce rachat devrait conduire ensuite l’américain à renforcer son emprise européenne, ce qui impliquera sans aucun doute une croissance de leur activité sur AMP", prévoit Jean-Marc Boutigny.
Ainsi, alors que le fret traditionnel demeure stable, l'express progresse de 7,8 %. En tête, DHL qui tire profit de ses nouvelles infrastructures : en 2015, l’allemand a doublé sa surface d’entrepôt sur AMP et investi dans une nouvelle chaîne de tri. Dans la foulée, ses opérations vers la Méditerranée occidentale, notamment vers l'Algérie, ont été déplacées de Barcelone à Marseille. Pour la France, l’intégrateur s’appuie désormais sur Marseille pour desservir Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), la Corse et l’Occitanie, renonçant presque à l’exploitation de son pôle niçois. "D'octobre à fin décembre 2016, le fret de DHL destiné à l’Est de Paca a été traité à Nice pour ne pas saturer Marseille en prévision de la forte hausse du trafic liée à la période de Noël", explique le responsable fret d’AMP, Jean-Marc Boutigny. Malgré ce report, DHL progresse de 16,3 % sur l’année, avec 14.764 tonnes transportées.
Un aéroport de marché aussi
Chronopost, qui a doublé ses capacités vers Rennes, demeure leader du fret aérien marseillais, avec 15.104 tonnes transportées (+12,3 % par rapport à 2015). UPS a traité 8.754 tonnes, soit +7,3 % par rapport à 2015. De leur côté, Fedex et TNT plombent la fête. Leur fusion autorisée par la Commission européenne en janvier 2016 se solde pour le moment par de mauvais chiffres à Marseille-Provence : Fedex progresse de 1 % (1.322 tonnes transportées) alors que le trafic du néerlandais TNT chute de 6,2 % par rapport à 2015, avec 10.313 tonnes de fret. "Nous n’attendons pas de développement majeur de la part de Fedex en 2017 ou 2018, mais ce rachat devrait conduire ensuite l’américain à renforcer son emprise européenne, ce qui impliquera sans aucun doute une croissance de leur activité sur AMP", prévoit Jean-Marc Boutigny.
"Objectif de 70.000 tonnes en 2025"
Car du point de vue du responsable fret, la plateforme n’a pas vraiment de concurrent dans le sud du pays : "Le département des Bouches-du-Rhône est un territoire qui génère à lui seul un important volume de fret, explique-t-il. Environ 60 % du tonnage traité par AMP est ainsi lié à l’activité locale". Un argument qui fait mouche chez les expressistes. Et que l’aéroport met avant pour atteindre d’ici 2025 son objectif de traiter 70.000 tonnes de fret. Si la croissance annuelle enregistrée par la plateforme et les perspectives mondiales de développement du fret express permettent d’y croire, Jean-Marc Boutigny demeure prudent : "Après cette excellente année 2016, la croissance de l’activité en 2017 devrait s’établir à 2 %".
Les vols passagers poussent le fret traditionnel
Le fret traditionnel, stable cette année avec 5.636 tonnes transportées, pourrait ouvrir quelques opportunités de croissance, compte tenu des ambitions de développement d'AMP sur le long courrier, notamment vers le Moyen-Orient ou la Chine. En attendant, près du tiers du trafic (1.993 tonnes) est porté par Air Algérie, essentiellement grâce à sa liaison cargo qui achemine du matériel pétrolier vers Hassi Messaoud (1.587 tonnes en 2016) et par Air Corsica (1.896 tonnes), malgré une baisse de 5,2 % de son trafic fret, qui lui fait perdre son leadership sur le fret traditionnel marseillais. Si les volumes transportés demeurent modestes, les vols passagers de British Airways (60 tonnes de fret, + 111,6 %), Tap (+35,7 %), Air Madagascar (+ 32,2 %), Tunisair (+ 26,2 %) ou Lufthansa (+ 23,8 %) présentent de bons résultats : "Quand Lufthansa développe ses lignes passagers entre Marseille et Munich ou Francfort, elle contribue à la croissance du fret d'AMP en reliant l'aéroport à deux plateformes majeures en Europe", conclut Jean-Marc Boutigny.
En 2016, AMP a accueilli près de 8,5 millions de passagers (+ 2,6 % par rapport à 2015). Le chiffre d’affaires de la société gestionnaire s'établit à 134 millions d'euros, en hausse de 3 %, avec un endettement de 16 millions. Sa privatisation n’est pas attendue avant mai 2018, selon son directeur, Pierre Régis, qui considère que l'État prendra "logiquement" ce chemin, dès que le gestionnaire, passé récemment en société anonyme, aura bouclé trois exercices comptables complets.