L’annonce de Pfizer-BioNTech fait plonger l’or et grimper l’aluminium et le café

Le prix de l'or, valeur refuge, a plongé lundi 9 novembre : le métal précieux a pâti de l'annonce du laboratoire américain Pfizer et de son partenaire allemand BioNTech faisant état de résultats encourageants d'un vaccin contre la Covid-19 qui, pris en deux doses espacées de trois semaines, serait "efficace à 90 %", d'après des résultats préliminaires d'un essai à grande échelle encore en cours. Quatre séances consécutives de hausse modérée n'ont pas suffi à compenser la perte de lundi 9 novembre.
En revanche, "l'or pourrait profiter des festivals en Inde", ont commenté les analystes de Commerzbank. Diwali. La fête des lumières, la plus importante fête hindoue de l'année, a eu lieu samedi 14 novembre. Il est traditionnel de donner et de recevoir de l'or à cette occasion. "Fin octobre, la saison s'annonçait comme la pire depuis 2008, en raison des restrictions imposées à cause de la pandémie de Covid-19", ont cependant prévenu les analystes de Commerzbank. Vendredi 13 novembre, l'once d'or coûtait 1.890,85 dollars, contre 1.951,35 dollars à la clôture le vendredi précédent.

À l'inverse du métal jaune, les cours des métaux de base ont profité de l'annonce de Pfizer et BioNTech, dans le sillage des marchés actions et du pétrole. Bien lancé, l'aluminium a même atteint vendredi 13 novembre un nouveau record depuis mars 2019, à 1.943,50 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME). "Certains acteurs du marché attribuent cette hausse du prix à du déstockage en Chine qui, selon eux, est le résultat d'une forte demande", a rapporté Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank. Selon ce dernier, il faut également y ajouter "les caprices des spéculateurs en raison d'un phénomène de contango" ou report, un phénomène rare de différence de prix entre les contrats proches et plus lointains sur un même produit. Sur le LME, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 1.932,00 dollars vendredi 13 novembre, contre 1.901,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.
Les cours du café ont également bénéficié de l'optimisme des marchés financiers après l'annonce de Pfizer/BioNTech qui ouvre la voie, à moyen terme, à un retour à une demande "normale", celle-ci ayant été sabrée par les mesures de confinement mises en place pour enrayer la pandémie. De plus, les conditions météorologiques au Vietnam, très pluvieuses, menacent l'offre future de robusta, a rapporté Jack Scoville, de Price Group. Les cours de cette variété de café, davantage présente dans les cafés solubles et donc plus souvent bue à domicile, se sont d'autant plus appréciés qu'elle est plus demandée que l'arabica, privilégié dans les expressos et qui souffre de la désaffection des bars et cafés.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier 2021 valait 1.419 dollars vendredi 13 novembre, contre 1.350 dollars le vendredi précédent à la clôture. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mars de l'année prochaine valait 112,70 cents, contre 109,45 cents sept jours auparavant.

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