
© VNF
Il faudra attendre le second semestre 2013 pour que s’organise le débat public sur l’opportunité d’une liaison Saône-Moselle/Saône-Rhin, tel que le Grenelle de l'environnement le prévoit.
Ce report de plus d’un an n’indispose pas outre mesure l’association Saône-Rhin-Europe qui milite avec constance pour la liaison entre les deux cours d’eau inscrits dans son intitulé. «Cela nous laisse le temps de nous y préparer», a commenté le président de l'association, Pascal Viret, lors de la dernière assemblée générale annuelle.
Ce report de plus d’un an n’indispose pas outre mesure l’association Saône-Rhin-Europe qui milite avec constance pour la liaison entre les deux cours d’eau inscrits dans son intitulé. «Cela nous laisse le temps de nous y préparer», a commenté le président de l'association, Pascal Viret, lors de la dernière assemblée générale annuelle.
«Jusqu'à 15 Mt pour Saône-Moselle et 19 Mt pour Saône-Rhin»
Le délai supplémentaire doit permettre à Saône-Rhin de rattraper son retard «technique» face au projet Saône-Moselle. Son étude technico-environnementale est en cours. De plus, une étude socio-économique réactualisée a été enclenchée à l’été. Elle est commune aux deux projets, ce qui n’a pas été le cas des travaux précédents. Elle doit rendre ses conclusions de trafic fin 2012. Les deux études distinctes aujourd’hui disponibles estimaient le potentiel respectif entre 4 et 15 millions de tonnes annuelles pour Saône-Moselle, entre 11 et 19 millions pour Saône-Rhin.
Mobilisation lorraine
L’autre longueur d’avance à rattraper est plus compliquée et subjective. Elle touche à l’impression d’une hiérarchie en faveur de Saône-Moselle résultat d’une mobilisation lorraine bien plus forte. Persuadé de la meilleure pertinence du projet qu’elle défend, Saône-Rhin-Europe réclame donc un «débat honnête, transparent, clair». Et surtout une «égalité de traitement» entre les deux projets. Elle n’est pas complètement consacrée par l’article de loi du Grenelle, mais dans le document de VNF de préparation du débat, oui.
À ce débat, Saône-Rhin-Europe entend prendre sa part «pleine et entière». Avec l’espoir d’objectiver le dossier. Sa discussion, hasard du calendrier, le même jour au Conseil régional de Franche-Comté, a montré qu’il restait jalonné de visions réductrices figées dans le souvenir – la hantise, pour ses opposants – du défunt projet de «grand canal» Rhin-Rhône.
Avec le soutien de la CCI de Franche-Comté, l’association a également déploré l’abandon d’emblée de l’hypothèse d’un tracé passant par la vallée du Doubs. Une telle perspective ne manquerait certes pas de provoquer une levée de boucliers des écologistes. Mais «il est difficilement compréhensible de l’exclure du champ du possible avant même le débat public», souligne la motion de la CCI lue à l’AG.