
L’usine UPM de La Chapelle Darblay © UPM
La logistique fluviale urbaine a une première vertu : celle de rassembler des structures aux points de vue a priori éloignés, en l’occurrence Voies navigables de France et France Nature Environnement qui se sont associées pour organiser un colloque national sur le sujet la semaine dernière à Strasbourg.
La seconde, la plus importante, réside dans l’économie de CO2 qu’elle peut procurer comme alternative à la route. Or la rencontre strasbourgeoise a montré que les exemples sont plus nombreux qu’on ne l’imaginerait. À quelques centaines de mètres du lieu de sa tenue, l’aciérie BSW de Kehl (Allemagne) achemine depuis deux ans ses résidus (les «laitiers») vers une plateforme de recyclage à Brumath (Bas-Rhin) par péniche Freycinet, à raison de 50.000 tonnes par an. «La solution est devenue moins chère que le camion, malgré la rupture de charge du dernier kilomètre», souligne Francis Leonhardt, le PDG de l’entreprise éponyme de construction chargée de la prestation.
La seconde, la plus importante, réside dans l’économie de CO2 qu’elle peut procurer comme alternative à la route. Or la rencontre strasbourgeoise a montré que les exemples sont plus nombreux qu’on ne l’imaginerait. À quelques centaines de mètres du lieu de sa tenue, l’aciérie BSW de Kehl (Allemagne) achemine depuis deux ans ses résidus (les «laitiers») vers une plateforme de recyclage à Brumath (Bas-Rhin) par péniche Freycinet, à raison de 50.000 tonnes par an. «La solution est devenue moins chère que le camion, malgré la rupture de charge du dernier kilomètre», souligne Francis Leonhardt, le PDG de l’entreprise éponyme de construction chargée de la prestation.
"La péniche est devenue moins chère que le camion"
Entre l’Île-de-France et la Normandie, le transport de déchets électriques et électroniques dans le sens retour des flux de vieux papiers destinés à l’usine UPM de La Chapelle Darblay «représente un archétype de la mutualisation qu’il faut prôner», salue Marc Papinutti, directeur général de VNF. Initiée par l’éco-organisme Eco-systèmes, l’offre s’enrichit de meubles usagés depuis le début de l’année.
Des ports "facilitateurs"
L’enseigne Franprix utilise aussi la voie d’eau, via le port de Bonneuil, sur une partie du parcours entre son entrepôt de Chennevières-sur-Marne et une centaine de magasins dans Paris. Elle recourt à des caisses mobiles de 20 m3 adaptées aux péniches Freycinet, acceptant jusqu’à 4,5 tonnes de charge. «Elles savent vider 180 palettes en 40 minutes», souligne Marc Bazenet, directeur du Cluster logistique urbaine des Hauts-de-Seine. Le Syctom, Lafarge ou encore Point P ont également lancé des initiatives en région parisienne.
Pour faire fructifier ce potentiel, les ports intérieurs sont appelés à jouer un rôle d’interface. Celui de Bruxelles s’est officiellement désigné «facilitateur» de la logistique urbaine, autour de «centres de transbordement urbain» à aménager. «Les infrastructures le long de la voie d’eau doivent permettre la massification du premier et du dernier kilomètre en entrée et sortie de ville», confirme Laurent Vanden Broeck, chargé de la logistique. Avant un projet d’ampleur pour les matériaux de construction, le port a initié plusieurs expérimentations, dont un transport pour le brasseur AB InBev à bord des barges pour palettes à grue mobile embarquée de l’opérateur Blue Line Logistics.