En termes de tonnages, le port départemental de Fécamp reste et restera limité par ses accès nautiques aux trafics liés aux activités économiques locales pour un trafic annuel autour de 200.000 tonnes. En revanche, son rôle de base de maintenance pour le futur parc éolien commence à animer les quais.
Qui n’a pas eu la chance de franchir les digues du port et notamment le redouté «trou au quin» à la passerelle d’un cargo peut difficilement appréhender la dangerosité des accès nautiques de Fécamp. Par gros temps, les pilotes les plus expérimentés ont connu des sueurs froides et les ports en lourd des navires accueillis n’excèdent que rarement les 5.000 tonnes. Dans ces conditions, le trafic global du port concédé à la CCI de Fécamp-Bolbec ne peut guère espérer mieux que fluctuer entre 200.000 tonnes annuelles, la fourchette basse qu’il tutoie ces dernières années, et son record historique de l’ordre du double. L’année 2015, avec son contexte économique défavorable, devrait constituer un cru médiocre. Fin août, il s’établissait à 154.600 tonnes en retrait de 6,8 % à rapporter à un millésime 2014 déjà quelconque. Les entrées de granulats qui traditionnellement pèsent la moitié des importations du port sont en recul de 11 points à 62.200 tonnes. La tendance est également baissière pour la néphéline, l’argile et surtout les bois sciés, de plus en plus rares sur les quais fécampois. Aux rayons des rares satisfactions, on note les importations de pâte à papier à 38.000 tonnes (+ 11,5 %), d’argile, un trafic émergent, et celles d’huiles pour le groupe d’origine fécampoise Olvea qui augmente ses capacités de stockage. Du côté des exportations, le groupe cauchois Linex a chargé 24.000 tonnes de panneaux de particules vers le Royaume-Uni, un niveau comparable à celui de l’an dernier mais cinq fois moindre que celui de la fin du siècle dernier.
