
Dans la foulée du colloque, s'est tenu hier à Dijon le premier Forum national des métiers de l'éolien, où étaient attendus 1.000 à 2.000 jeunes ou chômeurs, à qui seront proposés des métiers allant de chaudronnier à chef de projet. "Des métiers d'avenir", selon Michèle Lailler-Beaulieu, directrice du Pôle-emploi de Dijon. En deux ans, la Bourgogne a perdu pas moins de 10.000 emplois industriels.
Pour la fabrication, la France est partie en retard sur plusieurs grands pays européens comme l'Allemagne ou l'Espagne, et le marché français est occupé par des industriels étrangers : le danois Vestas, les allemandes Repower, Enercon, Nordex... Cependant, nombre d'entreprises font du sous-traitement, comme Ceole, près de Dijon, qui fabrique 90 mâts d'éolienne par an et a embauché 60 personnes. Des pôles de compétitivité se créent, comme le cluster "Wind4Future", qui réunit 38 entreprises du secteur en Bourgogne, une région particulièrement pauvre en éoliennes qui cherche à développer la filière.
En France, de grands groupes s'impliquent de plus en plus dans l'éolien, comme Alstom ou Areva. Le secteur exporte et la balance commerciale de l'éolien est aujourd'hui probablement positive, se félicite Jean-Louis Dal, président du SER. En 2009, les importations étaient d'un milliard d'euros et les exportations de 950 millions d'euros, la dynamique s'étant aujourd'hui selon lui amplifiée. Le SER prévoit de publier avant la fin de l'année un livre blanc avec 60 propositions, visant à créer "des dizaines de milliers d'emplois" dans les énergies renouvelables, selon M. Bal. "Nous construisons une nouvelle économie", se réjouit-il.