L'espace aérien ukrainien demeure ouvert

Le gouvernement ukrainien a promis le 13 février de garder son espace aérien ouvert malgré l'inquiétude des Occidentaux face à la menace d'invasion russe.
"L'espace aérien au-dessus de l'Ukraine reste ouvert, l'État s'emploie à prévenir les risques pour les compagnies aériennes", a indiqué le ministère des Infrastructures sur Facebook.
Samedi 12 février, la compagnie néerlandaise KLM a suspendu jusqu'à nouvel ordre tous les vols dans l'espace aérien ukrainien. Un vol prévu dans la soirée a été annulé.
KLM ne survole plus l'est de l'Ukraine depuis le crash du MH17 qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, abattu dans cette région le 17 juillet 2014, tuant les 283 passagers à bord et les 15 membres d'équipage. Moscou a toujours nié toute implication.
Membre de la même alliance, Air France continue en l’état de maintenir son programme de vols entre la France et l'Ukraine, soit "deux vols par semaine, le mardi et le dimanche", a déclaré le 13 février une porte-parole.
Pour faire face à une demande éventuellement plus importante, vu les annulations d’autres compagnies, Air France a même "augmenté la capacité des vols" en recourant à des Airbus A321, plutôt que les plus petits A319 habituels.

"Parfum de Munich dans l'air"

Le contexte n'est guère rassurant avec 130.000 de soldats russes positionnés le long de la frontière ukrainienne et qui mènent des exercices militaires tous azimuts et l'échec jusqu'ici à apaiser les tensions par la voie diplomatique.
Le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a jugé le 13 février qu'il y avait un "parfum de Munich dans l'air" dans cette crise, en référence à l'accord de 1938 avec l'Allemagne nazie qui n'a pu empêcher la Seconde Guerre mondiale.  Une déclaration qui a agacé l'Ukraine.
"Ce n'est pas le meilleur moment pour nous d'offenser nos partenaires dans le monde", au moment où "il y a de la panique partout, non seulement dans l'esprit des gens, mais aussi sur les marchés financiers", a déclaré son ambassadeur au Royaume-Uni, Vadim Pristaïko.
Les responsables allemands se sont également montrés alarmistes dimanche, et ont durci le ton vis-à-vis de la Russie.
Le chef de l'État Frank-Walter Steinmeier a estimé que Moscou portait "la responsabilité" d'un risque de "guerre" en Europe.
Auparavant, une source gouvernementale allemande, sous couvert d'anonymat, avait jugé la situation "critique" et "très dangereuse".
Le chancelier Olaf Scholz, attendu lundi à Kiev et mardi à Moscou, a lui prévenu que les sanctions occidentales à l'égard de la Russie prendraient effet "immédiatement" en cas d'invasion de l'Ukraine par Moscou.
Moscou "n'en a rien à foutre" des risques de sanctions occidentales, avait prévenu sans ambages quelques heures plus tôt l'ambassadeur russe en Suède, l'expérimenté diplomate Viktor Tatarintsev, dans un entretien au journal suédois Aftonbladet.
Au contraire, a-t-il ajouté, "plus l'Occident fait pression sur la Russie, et plus forte sera la réponse russe".
La Russie s'est par ailleurs dite "inquiète" de la "relocalisation" de personnel de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) qui étaient jusqu'ici en Ukraine.
L'OSCE, qui réunit une soixantaine de pays, dont les États-Unis, la Russie et les principaux pays d'Europe de l'ouest, est un forum chargé de favoriser le dialogue et la coopération entre tous sur les questions de sécurité.
Moscou a accusé la mission de cette organisation sur place d'être "délibérément entraînée dans la psychose militariste fomentée par Washington et utilisée comme outil pour une éventuelle provocation" via des retraits de personnel.
 

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