L’espoir d’une inter-ministérialité maritime forte

En congrès à Paris, la Fédération française des pilotes maritimes suit avec attention les périmètres des nouveaux ministères, et déplore l’absence de référence à la mer pour l’heure. Favorables au maintien du régime Enim, les stations renforcent leurs actions de formation en matière de sûreté-sécurité.
Comme d’autres avant elle dans la filière maritime tels que le Cluster maritime français, le Groupement des industries et activités de construction navale ou Armateurs de France, la FFPM "regrette l’absence de référence à la mer" au sein des ministères créés par le nouveau gouvernement.
Son président, Jean-Philippe Casanova, ne doute pas en revanche que cette absence "sera compensée par une inter-ministérialité puissante pilotée par le Secrétariat général de la mer placé sous l’égide du Premier ministre", ainsi que par "le renforcement du Comité France Maritime". Renouvelant leur appel en faveur des investissements dans les ports décentralisés, les 331 pilotes membres de la fédération ont connu une activité stable l’an passé. "Avec 100.120 navires pilotés, nous enregistrons une légère progression de 0,3 % malgré les grèves du printemps 2016". Cette évolution cache cependant une nouvelle baisse de 0,6 % des opérations en métropole (près de 87.000 navires pilotés). "Elle est due au repli des trafics d’hydrocarbures. L'effet a été amplifié en 2016 par la chute des flux céréaliers que la croissance des croisières et des conteneurs n’a pu compenser". Outre-mer, le nombre de navires pilotés progresse en revanche de 6,7 %. Hors pilotage hauturier, le volume traité par les pilotes s’établit à 4,4 milliards de m3 avec un volume moyen de 45.000 m3 (46.900 m3 dans les GPM et 30.400 m3 dans les autres ports).

Pour le maintien du régime Enim

Si la vigilance est toujours de mise, l’année 2017 marque la fin de la bataille autour du règlement sur les services portuaires. Sa publication le 3 mars 2017 "confirme la reconnaissance, pour des raisons de sécurité maritime, de la nécessité de maintenir l’exercice du pilotage maritime en dehors de toute contingence économique et de concurrence". Les dossiers sur la table de la FFPM sont plus nationaux et concernent l’application de la loi sur l’économie bleue. "La réforme du rôle de l’équipage avec l’apparition du permis d’armement et la suppression de la notion de rôle collectif" est suivie avec attention. L’article 46 de la loi impose en outre au Conseil supérieur des gens de mer "de rédiger un rapport sur le régime de protection sociale des marins (Enim)". À l’intérieur, les pilotes se sont prononcés en faveur de son maintien : "Il contribue à des enjeux économiques et sociaux importants pour l’économie bleue de notre pays et les acteurs du monde maritime, soit près de 9.000 entreprises très diverses, leurs salariés et non-salariés, leurs ayant-droits et pensionnés".

Enjeux de formation

Le 103e congrès de la FFPM du 16 au 18 mai à Paris a abordé enfin plusieurs sujets de sûreté et sécurité portuaires. L’occasion de rappeler les échanges entre le pilotage et la gendarmerie maritime dans le but "d’améliorer la protection contre les menaces terroristes et d’intensifier la lutte contre le trafics de substances illicites". Dans ce cadre, les pilotes reçoivent actuellement des formations sur la détection de signaux et comportements anormaux.

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