L'essence, indice de la transition économique en Chine

Les ventes de véhicules en Chine ont tiré la consommation d'essence en 2015, un signe supplémentaire de la transition en cours de l'économie chinoise, moins basée sur ses exportations et plus sur sa consommation intérieure, selon l'Agence internationale de l'énergie.
"Bouleversant les précédentes prévisions d'une demande d'essence sous pression en 2015, les données sur les dix premiers mois de l'année montrent une croissance de 10,4 %" par rapport à la même période de l'an dernier, a ainsi constaté l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole. C'est quatre points de plus que les prévisions formulées en février par le bras énergétique des pays industrialisés de l'OCDE.
Cette hausse est due à des mesures fiscales favorables mises en place par l'État chinois depuis le 1er octobre pour enrayer le ralentissement des ventes de véhicules depuis le début de l'année. Sur les onze premiers mois de 2015, elles ont progressé que de 3,3 % sur un an, à 21,8 millions d'unités. L'augmentation de la flotte automobile en circulation devrait donc stimuler la consommation d'essence, carburant de la majorité des voitures circulant dans le pays, selon l'AIE. Cette croissance devrait se poursuivre "encore pendant de nombreuses années", juge l'agence. Elle sera de 200.000 barils par jour en 2016, prévoit-elle.
Et cela ne concerne pas que l'essence. La demande de kérosène a progressé de 19,1 % sur les dix premiers mois de l'année 2015, conséquence de l'augmentation du trafic aérien. Ces taux de croissance "compensent", ceux moins élevés des produits pétroliers à usage industriel, note l'AIE. Globalement, sur les dix premiers mois de l'année la demande chinoise pour les produits pétroliers a crû de 6,7 % soit 700.000 mbj.
Ces données "vont dans le sens des arguments de plus en plus convaincants selon lesquels l'économie chinoise est en train de connaître une transformation structurelle, moins basée sur ses exportations de produits manufacturés et plus tirée par son marché intérieur", analyse l'AIE. L'an dernier, la croissance économique chinoise a atteint 7,3 %, un plus bas depuis vingt-quatre ans, et pourrait encore ralentir à 6,8 % selon des prévisions du FMI. La transition en douceur de la Chine vers une économie plus basée sur les services, les nouvelles technologies et la consommation est aussi un défi pour l'économie mondiale dans son ensemble, qui craint les répercussions du ralentissement chinois.

Énergie

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15