
© RFF/William Daniels/Toma
Concernant le volet ferroviaire du salon Interoute consacré aux infrastructures terrestres, Serge Michel, de RFF, a rappelé quelques notions sur l’évolution du domaine ferré en France. C’est d’ailleurs en 1827 entre Saint-Étienne et Andrezieux que fut ouverte la première ligne ferroviaire de France prolongée ensuite sur Lyon. Confronté à la batellerie et composé d’embryons de lignes seulement dans les années 1840-1850, le réseau ferré a accentué sa constitution ensuite avec plusieurs compagnies, petites et grandes, publiques et privées avant que la guerre ne mette un frein à son extension. La concurrence du camion progressa ensuite et, à ses débuts, le maillage ferré avait surtout pour objet de faire circuler des marchandises.
53.000 km de voies aujourd'hui
Le réseau ferré aujourd’hui est composé de 53.000 km de voies, de 2.100 km de LGV, de 13.000 km à voie unique, de 46.000 ponts, de 1.700 tunnels, de 18.000 passages à niveau. Ce réseau est à la fois ancien et moderne car de nombreux composants des lignes datent encore de leur origine. "Sur 46.000 ponts par exemple, 6.000 sont métalliques dont 1.000 sont plus que centenaires", relève M. Michel. L’âge moyen des tunnels est de 118 ans. La moitié du réseau est électrifié et en plusieurs tensions (600.000 supports caténaires). Plus de 300 des 1.500 postes du réseau principal datent d’avant guerre "mais ce sont les postes les plus anciens qui peuvent durer le plus longtemps", lance le conférencier, sachant que les postes des années 1960-1965 qui seront changés auront très probablement une durée de vie plus courte.
53.000 km de voies aujourd'hui
Le réseau ferré aujourd’hui est composé de 53.000 km de voies, de 2.100 km de LGV, de 13.000 km à voie unique, de 46.000 ponts, de 1.700 tunnels, de 18.000 passages à niveau. Ce réseau est à la fois ancien et moderne car de nombreux composants des lignes datent encore de leur origine. "Sur 46.000 ponts par exemple, 6.000 sont métalliques dont 1.000 sont plus que centenaires", relève M. Michel. L’âge moyen des tunnels est de 118 ans. La moitié du réseau est électrifié et en plusieurs tensions (600.000 supports caténaires). Plus de 300 des 1.500 postes du réseau principal datent d’avant guerre "mais ce sont les postes les plus anciens qui peuvent durer le plus longtemps", lance le conférencier, sachant que les postes des années 1960-1965 qui seront changés auront très probablement une durée de vie plus courte.
"1.000 chantiers ferroviaires sont actifs chaque année"
Au milieu du XXe siècle, le réseau se réduit jusqu’en 1981, date du lancement du TGV. RFF a été créé en 1997 et en 2000, sous l’effet de la régionalisation généralisée des TER, des lignes ont revécu. Entre les infrastructures, le matériel roulant, l’exploitation, on compte 15.000 trains par jour de voyageurs et de fret, évoluant sur plus de 2 millions de sillons/kilomètres réservés par jour. "90 % du trafic se fait sur la moitié du réseau et, pour la première fois, on recense quatre LGV en construction en France", remarque M. Michel. Les investissements de renouvellement ont été multipliés par deux en cinq ans. Le réseau ferré est tourné vers l’avenir. Ce sont 15 milliards d’euros qui devraient être consacrés à sa modernisation d’ici 2015. Dans la région Rhône-Alpes, cette année, ce sont 100 chantiers de modernisation des voies qui ont débuté pour un investissement évalué à 350 millions d’euros. 1.000 chantiers sont actifs chaque année et, pendant les travaux, le service doit continuer. Deux tiers des investissements portent sur le renouvellement des rails, des ballasts… et un tiers portent sur les signalisations, l’ERTMS…
RFF et SNCF, comment évolueront ces deux organismes ? Le métier de gestionnaire de l’infrastructure et celui d’exploitant transporteur sont différents. Pour le conférencier, l’unification de l’ensemble des métiers de l’infrastructure serait souhaitée par la profession (mais quand et comment ?) mais la réintégration ne serait pas à l’ordre du jour. Cela impacterait le fret dont les parts de marché ne cessent de baisser malgré tous les plans de relance. Le réseau est mixte. Il est difficile de mettre en place des autoroutes ferroviaires, de tracer les trains de fret. À part la rive droite du Rhône dédiée au fret, il n’y a pas de séparation entre les lignes de fret et celles affectées aux voyageurs. "La nature du réseau et la façon dont il a été construit est en cause". Le Lyon-Turin, le CFAL ont du mal à avancer alors qu’en Suisse, les projets se concrétisent. "Le fret en France a du mal à se refaire une place et à apporter un service de qualité et de régularité".