Le "Concordia", échoué depuis deux ans et demi devant le port du Giglio après son naufrage qui avait fait 32 morts, quittera définitivement l'île toscane mardi 22 juillet. Il entamera son dernier voyage vers Gênes, où il sera démantelé. Propriété de l'armateur italien Costa, qui appartient lui-même au groupe américain Carnival, le navire de 114.500 tonnes, redressé en septembre au cours d'une opération sans précédent de rotation de sa coque, y sera alors détruit.
Cette fin aura été précédée par une semaine entière de renflouement du navire, débutée le 14 juillet : cette opération délicate a vu le paquebot flotter à nouveau "tout seul" et ses différents ponts ressortir de l'eau. Lent et minutieux, le renflouement a pris plus de temps que prévu, notamment en raison de vents violents ayant soufflé en milieu de semaine.
Deux remorqueurs, "l'un néerlandais, l'autre enregistré aux Vanuatu", emmèneront le "Concordia" jusqu'à Gênes à une vitesse "maximum de deux nœuds", selon l'ingénieur de chez Costa, Franco Porcellacchia. Ce dernier voyage, qui devrait durer quatre jours, le verra passer à 25 kilomètres de la Corse, près de l'île d'Elbe, et à 10 kilomètres de l'île italienne de Capraia.
Plusieurs navires seront mobilisées par les autorités italiennes pour faire face aux risques de pollution lors du remorquage du Costa Concordia du large de la Toscane à Gênes, notamment à proximité de la Corse, ce qu'a confirmé le ministère français de l'Écologie.
Après avoir demandé des garanties à son homologue transalpin suite aux préoccupations formulées par certains élus corses, Ségolène Royal a précisé les mesures prévues par l'Italie. Ainsi, l'épave doit être escortée par un avion des garde-côtes qui fera des relevés environnementaux, quatre remorqueurs de haute-mer pour des activités anti-pollution, deux unités pour le soutien à ces activités, une unité pour la récupération des déchets solides et une embarcation pour la localisation des dauphins et baleines.
Une fois arrivé à Gênes, le paquebot devra encore être surélevé afin de pouvoir être amarré aux quais du chantier où il sera démantelé.
Menée par Costa et effectuée par le consortium américano-italien Titan-Micoperi, l'opération de sauvetage a un coût total de quelque 1,5 milliard d'euros. Ce montant recouvre le redressement du paquebot, son renflouement, sa stabilisation, son trajet jusqu'à Gênes puis son démantèlement.
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