L’idée d'un pipeline reliant le Portugal et l'Europe centrale relancée par la crise

Le chancelier allemand Olaf Scholz a plaidé le 11 août pour un pipeline entre le Portugal et l'Europe centrale passant par la France qui manque, selon lui, "dramatiquement" dans le contexte de la crise énergétique consécutive à la guerre en Ukraine.
Un projet de gazoduc baptisé MidCat avait été lancé en 2013 entre la Catalogne (nord-est de l'Espagne) et le sud-est de la France. Il avait été abandonné en 2019 faute d'accord sur son financement et de réel soutien de la France, peu convaincue de son utilité. Une étude de viabilité commandée par la Commission européenne avait conclu en 2018 que cette infrastructure, d'un coût évalué à plus de 440 millions d'euros, ne serait ni rentable ni nécessaire.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a relancé l’idée de la création d’un pipeline le 11 août à Berlin. "Je me suis beaucoup intéressé à un pipeline qui nous manque hélas aujourd'hui dramatiquement, à savoir celui qu'on aurait dû construire entre le Portugal, l'Espagne via la France jusqu'à l'Europe centrale", a-t-il déclaré. Ce gazoduc "contribuerait aujourd'hui massivement à soulager et à détendre la situation de l'approvisionnement", a-t-il ajouté.

L’Espagne et le Portugal favorables

"J'ai proposé qu'on s'attaque à un tel projet auprès de mes homologues espagnol et portugais, mais aussi lors de conversations avec le président français" Emmanuel Macron, et "la présidente de la Commission européenne" Ursula van der Leyen, a ajouté le chef de l'exécutif allemand, qui dirige la première économie européenne depuis décembre. Il n’a cependant pas donné plus de détails sur le pipeline en question.
En mars, la ministre espagnole de l'Économie, Nadia Calviño, s'était dite favorable à la relance de ce projet, tout en insistant sur le fait que cette interconnexion devait concerner également le transport d'"hydrogène vert".
Le Portugal est aussi favorable à la création d'un gazoduc supplémentaire entre l'Espagne et la France.
La question de la sécurité énergétique de l'Allemagne, très dépendante du gaz russe, se pose avec une acuité accrue depuis que la Russie réduit progressivement ses flux vers l'Europe. Berlin, qui s'inquiète d'un manque de gaz cet hiver, a ainsi entamé des démarches tous azimuts afin de diversifier ses sources d'approvisionnement en gaz.

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