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Au 1er septembre, un million de mètres carrés de surfaces logistiques ont été commercialisés en France, un volume en chute de 23 %, selon CBRE, dont l’analyse couvre les entrepôts de 5.000 m2 et plus. Toutes les régions sont affectées même celles situées sur la dorsale logistique. Regroupant le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, l’activité du marché "Grand Nord" totalise seulement 91.000 m2.
"Dans un contexte incertain, les entreprises restent attentistes"
De son côté, le "Grand Sud" composé des régions Paca et Languedoc-Roussillon déclare 50.000 m2 avec toutefois d’importantes transactions annoncées d’ici la fin de l’année. Avec 39 % des surfaces placées, l’Île-de-France n’est pas épargnée et sauve la mise grâce à la vente de 94.000 m2 signée par Intermarché à Vert-Saint-Denis. Seul Rhône-Alpes tire son épingle du jeu avec 230.000 m2. "Ces reculs s’expliquent en grande partie par l’inertie des bâtiments clés en main qui tiraient le marché vers le haut ces dernières années. Dans un contexte économique difficile et incertain, les entreprises restent très attentistes et opportunistes".
Stock et projets en repli
Au plus bas, les transactions se concentrent sur les entrepôts de classe A et délaissent les autres actifs dont la qualité se dégrade. En l’absence de lancements "en blanc", les disponibilités poursuivent leur diminution, l’offre immédiate en France étant désormais évaluée à 3,3 Mm2 (- 6 %). Dans le même temps, CBRE recense plus de 3 Mm2 en projets "gris", un volume en baisse lui aussi de 14 % marqué par des chutes de 25 à 35 % dans le Nord, le couloir rhodanien et le Sud. S’agissant des loyers, "les offres de qualité et bien localisées se faisant de plus en plus rares, ils résistent pour les entrepôts de classe A. En revanche, les produits moins bien situés voient leurs valeurs attaquées". Sur la dorsale logistique, les loyers se maintiennent entre 40 à 45 euros le m2 du nord au sud, et entre 46 à 54 euros le m2 par an en Île-de-France. Quant aux investissements, sur les 7,4 milliards d’euros comptabilisés sur le marché français de l’immobilier d’entreprise à fin août (+ 9,5 %), la part consacrée à la logistique se contracte à 5 % environ.