
Les entrepôts Prologis au port de Strasbourg © Christian Robischon
Dans le Bas-Rhin, la demande placée recule en une année de 12 % pour se situer à 103.000 m2, selon le cabinet Rive Gauche CBRE. Le chiffre absolu reste bon, mais le commercialisateur relève que Strasbourg et ses environs demeurent à l’écart des tendances du moment : «Il n’y a pas de mouvement en logistique verte, ni en logistique urbaine ni pour des plateformes de grande taille. En revanche, le développement de projets très mécanisés s’observe, en témoigne le transstockeur des Grands Chais de France», observe Sandrine Reslin, consultante locaux d’activités et logistique.
"L’immédiatement disponible atteint un record historique"
La transaction la plus importante a émané de Rhenus Logistics, qui a étendu de 12.800 m2 ses capacités dans le port de Strasbourg en s’installant dans les cellules Prologis.
Se concentrant sur les entrepôts de plus de 5.000 m2, BNP Paribas Real Estate note une chute de 27 % dans cette catégorie, à 53.000 m2. «Les pratiques croissantes de baux dérogatoires inférieurs à trente-six mois traduisent une fragilité du marché : les preneurs hésitent à s’engager sur la durée», analyse Cédric Brigmann, consultant activités/logistique.
Retrait de projets
Pendant ce temps, l’offre grimpe. L’immédiatement disponible atteint un record historique de 280.000 m2 dans les statistiques de Rive Gauche CBRE, en augmentation annuelle de 7 %. La pénurie de neuf est frappante : le stock frôle zéro, conséquence du retrait de projets et du refus des promoteurs de se lancer «en blanc», sans un minimum de pré-commercialisation. Même l’offre un peu plus ancienne d’entrepôts de classe A se réduit à 30.000 m2, dont aucune de plus de 10.000 m2 d’un seul tenant, selon Rive Gauche CBRE.
La moyenne des loyers annuels se stabilise entre 37 euros hors taxes/hors charges/m2 pour le seconde main et 44 euros pour le neuf, ce qui cache toutefois d’importantes variations d’un bien à un autre, souligne BNP Paribas Real Estate.
Dans la région de Mulhouse, après plusieurs années blanches, les transactions ont repris pour se situer à 10.000 m2. «Dans le but d’animer plus durablement la demande, l’offre s’est reconstituée à 60.000 m2 dont près d’un tiers de neuf en classe A correspondant à trois programmes», souligne Alexandre Bucher, responsable Haut-Rhin chez BNP Paribas Real Estate. Il est toutefois trop tôt pour conclure à une dynamique de long terme.