Selon l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), l'investissement des États membres dans les infrastructures terrestres de transport (route, rail et voie navigable) a baissé de manière significative au cour des deux dernières décennies. C'est ce que révèle le rapport publié en juillet dernier, qui compare les données de 1995 et de 2013.
Après le pic de 2009 dû aux politiques de relance budgétaire, les financements ont ainsi atteint un plus bas, exprimés en part du produit intérieur brut (PIB), avec 0,9 % alors qu'en termes de volume, les sommes engagées sont revenues au niveau de 1995. Cette tendance est particulièrement sensible dans les pays d'Europe centrale et de l'Est.
Pour l'OCDE, la tendance au Japon explique en partie ces résultats, le pays ayant réaffecté à la fin des années 90 le produit des taxes sur les carburants, qui était consacré à la construction et à l'entretien des routes. "Son économie est assez importante pour affecter la moyenne générale" des 34 pays membres de l'Organisation, selon le rapport. Bien sûr, la baisse des dépenses d'infrastructures de transport a été aggravée par la crise économique globale.
La France au-dessus de la moyenne
En Europe de l'Ouest, la part du PIB des pays de l'OCDE consacrée au transport terrestre a décliné progressivement de 1,5 % en 1975, à 1,2 % en 1980 et un peu plus de 0,9 % en 1995. Elle s'est ensuite stabilisée jusqu'à la remontée de 2009, avant de recommencer à diminuer, jusqu'à 0,7 % en 2013.
Le rapport note cependant de grandes disparités d'un pays à l'autre. Certains États sont constamment au-dessus de la moyenne, comme la Suisse (1,4 % en 2013), la France (1,1 %), la Norvège, le Danemark et la Finlande (0,9 %). D'autres ont changé d'attitude : l'Italie, l'Irlande et le Portugal, qui consacraient aux infrastructures de transport environ 1 % de leur PIB avant 2008, ont réduit cette part, entre 0,2 % et 0,4 % en 2013.
En volume, l'investissement en Europe occidentale a augmenté à partir de 2002. En 2006, il était 31 % supérieur à ce qu'il était en 1995, puis il a commencé à chuter. En 2013, il n'était plus que 8 % supérieur à 1995.
En Amérique du Nord, la part du PIB investie dans les infrastructures de transport terrestre est restée stable depuis 1995, autour des 0,6 %. Les sommes engagées ont augmenté de 30 % entre 1995 et 2002 puis ont globalement diminué depuis, selon le rapport de l'OCDE, malgré les relances de 2009 et 2010.
Après le pic de 2009 dû aux politiques de relance budgétaire, les financements ont ainsi atteint un plus bas, exprimés en part du produit intérieur brut (PIB), avec 0,9 % alors qu'en termes de volume, les sommes engagées sont revenues au niveau de 1995. Cette tendance est particulièrement sensible dans les pays d'Europe centrale et de l'Est.
Pour l'OCDE, la tendance au Japon explique en partie ces résultats, le pays ayant réaffecté à la fin des années 90 le produit des taxes sur les carburants, qui était consacré à la construction et à l'entretien des routes. "Son économie est assez importante pour affecter la moyenne générale" des 34 pays membres de l'Organisation, selon le rapport. Bien sûr, la baisse des dépenses d'infrastructures de transport a été aggravée par la crise économique globale.
La France au-dessus de la moyenne
En Europe de l'Ouest, la part du PIB des pays de l'OCDE consacrée au transport terrestre a décliné progressivement de 1,5 % en 1975, à 1,2 % en 1980 et un peu plus de 0,9 % en 1995. Elle s'est ensuite stabilisée jusqu'à la remontée de 2009, avant de recommencer à diminuer, jusqu'à 0,7 % en 2013.
Le rapport note cependant de grandes disparités d'un pays à l'autre. Certains États sont constamment au-dessus de la moyenne, comme la Suisse (1,4 % en 2013), la France (1,1 %), la Norvège, le Danemark et la Finlande (0,9 %). D'autres ont changé d'attitude : l'Italie, l'Irlande et le Portugal, qui consacraient aux infrastructures de transport environ 1 % de leur PIB avant 2008, ont réduit cette part, entre 0,2 % et 0,4 % en 2013.
En volume, l'investissement en Europe occidentale a augmenté à partir de 2002. En 2006, il était 31 % supérieur à ce qu'il était en 1995, puis il a commencé à chuter. En 2013, il n'était plus que 8 % supérieur à 1995.
En Amérique du Nord, la part du PIB investie dans les infrastructures de transport terrestre est restée stable depuis 1995, autour des 0,6 %. Les sommes engagées ont augmenté de 30 % entre 1995 et 2002 puis ont globalement diminué depuis, selon le rapport de l'OCDE, malgré les relances de 2009 et 2010.
"Les pays développés augmentent la part de l'investissement ferroviaire"
Dans les économies émergentes, la tendance a été tout autre. D'une moyenne de 1 % du PIB investi avant 2002, les pays d'Europe centrale et de l'Est sont parvenus à 2 % en 2009, avant de réduire considérablement leurs efforts pour revenir à 1 % en 2013. Pour l'OCDE, la République tchèque et la Pologne ont été les moteurs de cette décrue, passant de 2 % à 0,6 % et 0,7 % respectivement.
En termes de volume d'investissement, cela s'est traduit par une quadruplement des sommes engagées entre 1995 et 2009 dans les pays d'Europe centrale et de l'Est, puis par une division par deux entre 2009 et 2013.
Le rapport distingue les cas de la Russie et de l'Inde. La première a globalement investi une plus grande part de son PIB que les pays développés d'Europe et d'Amérique mais de manière plus irrégulière sur la période. Pour la seconde, le volume investi a doublé entre 1995 et 2013 mais la part du PIB engagée a diminué sur la période (de 1 % à 0,8 %) en raison de la forte croissance de celui-ci.
Basculement vers le rail
Depuis 1995, une partie des investissements d'infrastructures de transport dans l'OCDE s'est déplacée vers le rail. La part consacrée aux équipements ferroviaires est passée de 17 % en 1995 à 26 % en 2013, selon les données recueillies. Cette tendance est principalement le fait du Japon, de l'Europe et de l'Amérique du Nord, explique le rapport. Dans les pays d'Europe occidentale, par exemple, la part dévolue au rail est passée de 30 % en 1995 à 40 % en 2013.
Au contraire, les pays d'Europe orientale investissent plus massivement et de plus en plus dans le transport routier, avec une part passée de 66 % à 84 % pour ce mode entre 1995 et 2005.
Les dernières données laissent pourtant entrevoir un inversement de tendance. Après s'être stabilisée, la part de la route a diminué depuis 2011 dans ces États pour atteindre 76 % des investissements en 2013.
Investissements idoines ?
Dans ses conclusions, l'OCDE s'inquiète de voir que la part consacrée à l'entretien des routes est constante, entre 25 et 40 % en Europe occidentale, même lorsque les investissements connaissent de grandes variations, ce qui laisse penser que cette maintenance est insuffisante en période de faible investissement. De même, le fait que la part de PIB consacrée aux infrastructures de transport soit stable quel que soit le taux de croissance suggère que ce ne sont pas les besoins réels qui président aux décisions de financement mais des considérations budgétaires ou administratives.
Parfois, cet investissement est même défini par planification politique à long terme, c'est le cas en Australie et au Canada, qui consacrent plus de 1 % de leur PIB aux transports.