L'italienne Ferrovie Dello Stato (FS) est seule candidate au rachat des chemins de fer grecs, a annoncé mercredi 6 juillet le Fonds grec chargé des privatisations (Taiped). L'appel d'offres pour la cession de Trainose avait dû être relancé en janvier, faute de toute offre ferme depuis 2014 des prétendants qui s'étaient d'abord déclarés, soit la SNCF française, la société russe RZD et la société roumano-américaine Watco-Group Feroviar. Au final, seule FS a soumis "une offre ferme" pour le rachat de 100 % des parts du groupe grec, a indiqué le Taiped. Le groupe italien est lui-même voué à la privatisation, avec un projet de cotation en bourse au second semestre 2016, selon le ministère italien des Finances.
"Trainose et Rosco sont issus de la scission en 2012 de l'ex-Ose"
Pour Rosco, au rachat duquel la société française Alstom s'était dans un premier temps déclarée intéressée, la direction du Taiped va désormais "examiner les prochaines étapes", en l'absence de toute offre ferme. Trainose et Rosco sont issus de la scission en 2012 de l'ex-société publique des chemins de fer Ose. Au total, l'ambitieux programme de privatisations grecques imposé au pays par l'UE et le FMI l'an dernier pour le maintenir sous perfusion financière s'élève à 50 milliards d'euros. À l'issue de négociations acharnées, Athènes a obtenu que la moitié serve de "garantie" pour la recapitalisation des banques, un quart au remboursement de la dette publique et le dernier quart à la réalisation d'investissements.
Quelques cessions majeures
Depuis l'accord conclu en juillet 2015 avec la zone euro pour de nouveaux prêts à la Grèce en échange d'un surcroît de rigueur et de "réformes structurelles", le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras a néanmoins conclu quelques cessions majeures. Il a bouclé la vente de 67 % de la société du Pirée (OLP), le plus grand port de Grèce, au géant chinois du transport maritime Cosco, et l'adjudication de l'exploitation de quatorze aéroports régionaux à l'opérateur aéroportuaire allemand Fraport.
La Grèce a aussi relancé début juin la vente de l'ancien aéroport d'Athènes, Hellenikon, à un consortium arabo-gréco-chinois. Cette privatisation de 915 millions d'euros, prévoyant une concession de 99 ans pour l'aménagement d'un vaste complexe touristique dans la banlieue balnéaire d'Athènes, avait été suspendue après l'arrivée au pouvoir en février 2015 du gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras.