L’or et le nickel souffrent, le coton baisse

Le 5 mars, l'or cotait au plus bas depuis neuf mois à 1.687,34 dollars l'once. Le métal précieux est plombé par la hausse des taux sur le marché obligataire, puisque l'or n'offre aucun rendement aux investisseurs. "Les investisseurs espéraient que le président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, les rassure au sujet du marché obligataire mais ils ont été déçus", résume Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

L'or a également souffert de la vigueur du dollar. Dans la mesure où la devise américaine sert de référence aux cours de nombreuses matières premières, sa hausse pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres monnaies. Le 5 mars, l'or s'échangeait pour 1.696,96 dollars l'once, contre 1.734,04 dollars le vendredi précédent en fin de séance.

Montée en puissance d'un acteur chinois

Le nickel a souffert la semaine dernière. Sur le London Metal Exchange, la tonne pour livraison dans trois mois s'échangeait à 16.330 dollars, contre 18.577 dollars le vendredi précédent à la clôture. Il s'agit de sa pire semaine depuis fin septembre 2011. Une dégringolade de près de 12 %, liée à la montée en puissance d'un acteur chinois du côté de l'offre. Les informations selon lesquelles le Chinois Tsingshan Holding Group "produira en masse de la matte de nickel", pourraient changer la donne pour le marché, a estimé Wenyu Yao, analyste chez ING. "Les risques liés à l'approvisionnement en nickel de qualité pour les batteries seront beaucoup moins importants", a-t-elle ajouté, ce qui tire les prix vers le bas.

De plus, l'accord trouvé le 4 mars signant la reprise de l'usine de nickel du groupe brésilien Vale en Nouvelle-Calédonie, tempère lui aussi les risques qui pèsent sur l'offre, alors que la demande, notamment sur le segment porteur du véhicule électrique, est amenée à croître. Le cours du "métal du diable" a été presque multiplié par deux entre son plus bas de mars 2020, quand la pandémie précipitait vers le bas l'ensemble des cours des matières premières, et son dernier record fin février, à plus de 20.000 dollars la tonne, un seuil plus vu depuis mai 2014.

Mauvaises récoltes de coton

Les cours du coton ont perdu du terrain mais restent à des niveaux élevés, proches du précédent record atteint la semaine précédente à 95,60 cents la livre. La livre de coton pour livraison en mai à New York valait 87,22 cents le 5 mars, contre 88,83 cents à la clôture une semaine avant. La raison en est simple, selon Michaela Helbing-Kuhl de Commerzbank : le marché est en situation de déficit cette année. "La demande devrait augmenter de 7 % après avoir chuté la saison dernière. Or, les récoltes des principaux producteurs, en particulier des États-Unis, ont été mauvaises", explique-t-elle.

Les estimations de reprise de la demande sont en ligne avec celles de Rabobank dans son dernier rapport mensuel, qui attend un rebond de 13 % cette année et un retour au niveau pré-pandémique dès l'année prochaine. "Après avoir chuté d'un quart au cours de la saison actuelle, la récolte 2021-22 aux États-Unis devrait s'inscrire en hausse de 17 %, ce qui en ferait encore une récolte relativement faible", a-t-elle continué. Les stocks américains risquent donc de tomber "à leur niveau le plus bas depuis cinq ans", de quoi soutenir encore davantage les prix.

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