L’or et le sucre chutent, les métaux stagnent

Le métal jaune et le sucre ont souffert la semaine dernière, tandis que les métaux de base sont restés stables sur le London Metal Exchange.
Le 2 décembre 2021, l'once d'or a atteint un plus bas depuis un mois, à 1.768,74 dollars, après l'audition du président de la Fed, Jerome Powell par le Parlement américain les 30 novembre et 1er décembre. Il a en effet adopté un message plus inquiet de l'inflation, qu'il qualifiait jusqu'à présent de "transitoire". Si la Fed agit pour contrer la hausse des prix, cela rendrait l'or, actif privilégié par les investisseurs en période de surinflation, moins attractif.

"Si la banque centrale est obligée" de resserrer sa politique monétaire pour contrer l'inflation, "même la propagation d'Omicron risque de ne pas suffire à empêcher le recul de l'or", prévient Craig Erlam, analyste d'Oanda.

"Le marché peine à trouver une direction forte depuis plusieurs mois", commente Ole Hansen, analyste à Saxo Bank, qui estime que les perspectives de l'or restent troubles. Le 3 décembre, l'once d'or valait 1.780,96 dollars, contre 1.802,59 dollars la semaine précédente en fin d'échanges.
 
Les métaux atones
 
Les cours des métaux de base sont restés calmes sur le London Metal Exchange (LME). Le 3 décembre 2021, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 9.398 dollars, contre 9.460 dollars le vendredi précédent à la clôture. Celle d'aluminium valait 2.615 dollars la tonne, contre 2.617 dollars.

La contraction de l'activité manufacturière en Chine en novembre après un bref rebond, annoncée par le cabinet IHS Markit, n'a pas eu d'effet sur le marché. Il s'agit de la deuxième contraction de cet indice depuis le début de l'année, après celle d'août.
"L'attention du marché se projette plutôt sur 2022", estime Ole Hansen, "entre l'éventuel impact sur les prix du ralentissement de la croissance en Chine et la demande croissante de métaux dits verts qui seront des éléments clés de la transition énergétique".
 
Le sucre souffre
 
Les cours du sucre ont souffert sur la semaine, tirés vers le bas par les cours du pétrole brut dans un contexte plus large d'inquiétudes sur les marchés après la détection du nouveau variant Omicron de Covid-19.

À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars prochain valait 18,87 cents le 3 décembre, contre 19,35 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison au même mois valait 489,30 dollars contre 501,40 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le prix du baril a été extrêmement chahuté sur la semaine et a perdu près de 15 % depuis le 25 novembre. Il entraîne avec lui ceux du sucre puisqu'un pétrole en baisse décourage l'utilisation de la canne pour produire de l'éthanol, ce qui augmente d'autant le sucre disponible sur le marché.

"Le variant Omicron et l'amélioration des conditions météorologiques" dans les principales régions de production "ont contribué à déclencher des prises de bénéfices sur le sucre", a observé Ole Hansen.

Le retour de mesures de restrictions de déplacement des biens et des personnes dans certains pays d'Europe est également à même de peser sur la demande, complète Jack Scoville, de Price Group.

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