L’or, le cuivre et le cacao en hausse

Les cours du métal jaune et du cuivre ont tout deux grimpé la semaine dernière, le premier profitant de la baisse du dollar et le second de spéculations concernant un allégement de la politique zéro-Covid en Chine. Dans le même temps, les cours du cacao profitaient d’une amélioration de la demande à l’approche des fêtes de fin d’année.
Le cours de l'or a grimpé la semaine dernière, dopé le 4 novembre par le rapport sur l'emploi américain qui a fait baisser le dollar et le rendement des obligations d’État.

L'once d'or coûtait 1.670,45 dollars ce jour, contre 1.644,87 dollars sept jours plus tôt en fin d'échanges. Avec 261.000 créations d'emplois aux États-Unis en octobre, le marché a dans un premier temps favorisé le dollar. Mais les analystes se sont ensuite focalisés sur le repli du salaire horaire moyen.

Et si les créations d'emplois sont plus vigoureuses qu'attendu par les analystes, elles sont en repli par rapport à septembre.
Depuis plusieurs mois, pour faire face à l'inflation, la Réserve fédérale américaine (Fed) remonte rapidement ses taux, ce qui pèse sur l'or en favorisant le dollar et les bons d’État, deux autres valeurs refuges.

"Il y a un décalage entre les hausses des taux et l'effet sur l'économie", commente Ole Hansen, analyste à Saxo Bank, qui estime que l'or pourrait briller si l'économie américaine commence à faiblir, ce qui pousserait la Fed à ralentir son action. Les investisseurs se focaliseront cette semaine sur les données sur l'inflation aux États-Unis. "Si l'inflation dépasse les prévisions de 8 %, cela pourrait faire chuter l'or à un plus bas en deux ans, autour de 1.600 dollars l'once", prévient Han Tan, analyste à Exinity.

Le cuivre au sommet

Le prix du cuivre s'est envolé sur le London Metal Exchange (LME). Le 4 novembre, le métal rouge s'est valorisé de plus de 6,9 %, jusqu'à 8.085,50 dollars la tonne, son prix le plus haut depuis près de deux mois, et était proche de réaliser sa plus forte hausse quotidienne depuis 2009. En fin d’échanges, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 8.061,51 dollars, contre 7.550 dollars à la clôture sept jours plus tôt.

Le métal profitait des "spéculations selon lesquelles la Chine envisage d'assouplir sa stratégie du zéro-Covid", ce qui pourrait alors doper la demande en métaux de base, expliquent les analystes de Commerzbank. Elles n'ont cependant pas été confirmées par le gouvernement pour l'instant.

Dans le sillage du cuivre, les autres métaux industriels connaissaient une forte hausse le 4 novembre sur le LME, portés par les spéciations des investisseurs sur le retour de la demande chinoise.

Le métal rouge est par ailleurs soutenu par les préoccupations relatives à l'offre, avec l'arrêt progressif de l'exploitation de la mine Las Bambas de MMG au Pérou, "l'une des plus grandes du monde", souligne Ole Hansen, analyste pour Saxobank.

Le 4 novembre, MMG a annoncé entamer "un ralentissement progressif de son exploitation de Las Bambas" en raison de "perturbations du transport" qui affectent sa logistique. "Cette mine représente 2 % de l'offre mondiale de cuivre", affirme Commerzbank.

Le cacao décolle

Les cours du cacao ont grimpé en flèche la semaine dernière, atteignant des sommets depuis plusieurs mois à Londres comme à New York, portés par une nette amélioration de la demande. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars 2023 valait 1.995 livres sterling le 4 novembre, contre 1.861 livres sterling sept jours auparavant.

À New York, la tonne pour livraison en décembre valait dans le même temps 2.435 dollars, contre 2.302 dollars le vendredi précédent à la clôture.

La tonne de cacao à Londres a même dépassé les 2.000 dollars la tonne ce jour, culminant à 2.002 dollars, son plus haut depuis février 2020. À New York, le cacao a touché les 2.459 dollars la tonne, un prix plus vu depuis juin dernier. "Les rapports sur le broyage publiés au cours des deux dernières semaines ont révélé une forte demande" à l'approche de la saison haute pour les confiseurs, explique Jack Scoville, analyste de Price Group. Les producteurs s'inquiètent toutefois "de l'évolution de l’économie mondiale et de la façon dont cela pourrait affecter la demande", poursuit-il.

La semaine dernière, la Fondation mondiale du cacao avait organisé une réunion avec des pays producteurs et autres acteurs du secteur à Bruxelles pour défendre les revenus de leurs planteurs.

Le Ghana et la Côte d'Ivoire, qui produisent environ deux tiers du cacao mondial, ont toutefois boycotté la rencontre.
La réunion de partenariat s'est avérée "fructueuse" selon la Fondation mondiale du cacao, qui souligne que "les engagements nécessaires pour rendre les chaînes d’approvisionnement en cacao plus durables et pour aider les agriculteurs à obtenir un revenu décent ont été discutés".

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